Je me doutais bien qu'écouter du Joe Satriani n'allait pas franchement me plaire, mais j'ai fini par me lancer pour ne pas rester sur un a priori. Depuis le temps que je vois cette pochette, fallait bien qu'un jour j'y jette une oreille.

Quel con.

D'après Wikipedia, ce disque était novateur pour l'époque. Comme je manque de recul, je me garderai bien de dire le contraire, n'empêche qu'on s'emmerde sérieusement tout le long de cet album où les pistes ne servent qu'à mettre en avant la guitare. Tout est prétexte à caser des notes partout, à montrer qu'on connait ses arpèges sur le bout des doigts.

Alors je vois d'ici des commentaires dans ce genre : "T'es bien gentil mais c'est quand même un guitariste alors c'est normal qu'il y ait beaucoup de guitare et puis après tout y'a son nom sur le disque alors il a bien le droit de jouer ce qu'il veut". Oui c'est vrai. Mais c'est le disque d'un guitariste pour les guitaristes, les fans de technique ont du grain à moudre. Pour les autres c'est juste très chiant.

Mais ne soyons pas trop égoïstes, et gardons une pensée pour les musiciens d'arrière-plan. Eux, les pauvres, qui ont dû s'emmerder sur plusieurs prises, donc sur plusieurs jours voire des semaines, sans parler du fait que Joe a bien pris soin de les snober du début à la fin pour les rendre omni-absents, si j'ose dire.

En plus de ça, Joe est un sacré farceur. Il attend l'avant-dernière piste "Midnight" pour montrer qu'il sait être créatif. Les arpèges (encore une fois) construisent une trame prometteuse, qui progressivement vous met en haleine et vous amène à... rien, si ce n'est la dernière piste. Autrement dit une terrible frustration après 8 morceaux qui ont sérieusement joué avec votre patience.

Voilà ce qu'on chinera dans cet album : un bon passage de 1'42''. Même la queuleuleu de Bézu dure plus longtemps.

Joe, j'ai envie de te dire des gros mots. Mais je vais rester poli, et me contenter de ne pas écouter le reste de ta discographie. Si j'avais su, j'aurais gardé mon a priori, ton image aurait été épargnée.
axlesax
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le 18 mai 2012

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