La musique, c'est du bruit qui pense
Projet ambitieux dans les années 90 on tient là une des œuvres les plus singulières de l’époque. La Nasa s’est amusée à enregistrer des sons lors des voyages spatiaux, les laissant ensuite entre les mains de musiciens ces derniers les ont accordés histoire qu’il soit écoutable et pas un mélange inaudible. Le résultat est fascinant, expérimental, étrangement envoutant, on découvre un nouvel univers sonore. Trente minutes en moyenne par symphonie, on est surpris au début car on ne comprend pas la musique, on ne la perçoit pas comme on pourrait percevoir un album Terrien, quand ça se répète, où est le rythme ? On se pose des questions sans réponses mais on continue pourtant d’écouter comme si cette musique, si on peut la qualifier de telle, exerçait une attraction, plutôt déroutant. Plus on s’enfonce dans la musique plus on décroche, on est comme absorbé par les sons, très mécaniques et sourds, on laisse son esprit léviter.
On ne peut pas qualifier cet album de chefs d’œuvre, on ne peut pas dire non plus qu’il ne vaut rien et n’est qu’un ramassis de sons mécaniques enregistrés par des scientifiques qui s’emmerdaient au beau milieu de l’espace, il dégage quelque chose d’étrange, de novateur, qu’il est difficile de décrire. Définitivement une expérience dont on sort grandi.