Szabodelico
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Szabodelico

Album de Causa Sui (2020)

Causa Sui a toujours été pour moi ce groupe de stoner et de rock psychédélique que j'ai toujours chérie, que j'ai toujours aimé écouter mais qui quelques fois ne faisait pas l'unanimité dans mes oreilles.
Euporie Tide, sortit en 2013, est mon troisième album préféré tout genre confondu, c'est pour dire à quel point ce groupe me tient à cœur, et je considère ainsi Euporie Tide comme leur chef d’œuvre créatif, le pic de leur créativité. Chaque morceau était son propre petit chef d’œuvre, chaque morceau avec son propre thème, sa construction démentielle, tout cela entouré d'une qualité de production assez étonnante pour un groupe d'une si petite envergure.


Comme à leur habitude, le groupe annonce son nouvel album timidement, avec un petit teaser, puis un morceau entier dévoilé, sans faire trop de bruits. Ce morceau dévoilé, La Jolla, le 30 octobre 2020, deux semaines avant la sortie de l'album, m'a réconforté en tant que fan d'Euporie Tide, on avait une sonorité très posée, une atmosphère très psychédélique, ça sentait à plein nez le dernier morceau d'Euporie Tide, Eternal Flow.


Néanmoins, et malheureusement, l'album en lui même n'est pas de ce ressort. J'ai trouvé dans Szabodelico tout ce que j'aurai pu m'attendre d'un album de Causa Sui si seulement le morceau utilisé pour le teaser n'avait pas été si marqué par le passé beaucoup plus psychédélique et moins stoner du groupe. J'ai été déçu par Szabodelico, qui n'arriva pas à satisfaire mes attentes, j'ai eu l'impression d'écouter le même morceau en boucle, encore et encore. Cela ne veut pas dire que certains ne sont pas intéressant, dans le fond, chacun des morceaux est intéressant à sa manière, et essaie d'explorer un petit thème, des sonorités, mais la production en elle même de la musique n'est pas la meilleure, on se retrouve avec du stoner répétitif, ce qui est certes la base même du stoner, mais pas de celui auquel Causa Sui m'avait habitué..


Le problème cité ici n'est pas vraiment un problème, tout vient là de mes goûts et de l'appréciation que j'ai à la base pour le groupe. Ils ont voulu explorer un nouvel horizon avec cet album, et comme l'a mentionné le petit texte explicatif de l'album sur le site d'El Paraiso Records, leur maison d'édition:



”Szabodelico” feels like discovering a small room under the stairs of your own house: familiar, yet new and exciting.



Szabodelico est à la fois familier tant les sonorités classiques auquelles Causa Sui nous a habitué sont présentes, mais à la fois différent, et ici, la différence n'a pas accroché chez moi. Ce n'est pas un Causa Sui que j'écoute en me disant à chaque morceau "ça c'est une bonne idée, ça c'est un accord principal qui claque", ils n'ont pas cherché à refaire Euporie Tide mais à simplement, comme ils le disent si bien eux-même, explorer de nouveaux horizons.



Throughout their 15 year life-span Causa Sui has always been about seeking out new directions



Cette remarque est assez pertinente sur les nouvelles directions que le groupe prend à chaque album, car, quand on y réfléchit bien, aucun album de Causa Sui ne ressemble à un autre: comparez deux albums de Causa Sui n'est pas finalement quelque chose de pertinent à faire, car chacun de leurs albums est une recherche à la nouveauté dans leur style de prédilection: le stoner psychédélique.
Tout est différent entre Szabodelico, Vibraciones Doradas, Return to Sky, Euporie Tide, les Summer Sessions, etc.
On sent la différence de production, la recherche à chaque fois de quelque chose de nouveau, de jamais fait, mais également de familier, c'est toujours le même style de musique après tous, les mêmes musiciens, instruments, mais chaque album à son idée directrice, et ici, ils l'avaient bien en tête:



”Szabodelico” paints with a colourful palette, both compositionally and sonically - digging deep into an assortment of cultures, eras and sounds with a true crate-digger mindset.



Szabodelico pour eux est une palette de peinture toute neuve, qu'ils semblent vouloir explorer et se détacher de ce qu'ils avaient pu faire auparavant, tout en restant Causa Sui après tout.
Quelque chose que peu de gens savent mais qui reste pertinent: Causa Sui n'a jamais cherché à être connu, c'est juste quatre mecs qui font de la musique depuis 15 ans, ils n'aiment pas tourner, ils restent là où ils sont, et s'éclatent avec ce qu'ils ont, avec leur concept d'un stoner efficace, estival et changeant.


Cet album est loin d'être mon préféré de Causa Sui, mais à tout de même la valeur d'exister et d'être une nouvelle pièce d'une certaine qualité dans leur discographie rythmée par une envie constante d'aller rechercher la nouveauté familière.

Treeeop
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le 14 nov. 2020

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