SANS DIRE UN MOT.
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le 3 nov. 2018
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L’intelligence d’une bactérie fécale dans la composition des chansons, un mixage dégueulasse, une voix plus insupportable qu’un couplet de Christophe Willem et des rythmes tellement inefficaces qu’ils rendraient stoïques n’importe quels malades de Parkinson, la première écoute du 2ème album de Daniel Hernandez m'a fait appuyer sur le bouton "Next track" plus vite qu’un joueur de "Piano Tiles". Puis je me suis raisonné, j’ai pris un Smecta et hop, je suis retourné à la première piste avec la promesse d’écouter le tout sans couper.
Il serait facile de passer des heures à débattre de la question à savoir quel est le pire album de l'histoire du Rap et citer Tattles Tales, mais ce serait une insulte au genre.
Mais pourquoi m’emmerder à écouter un album de 6ix9ine ? Ben, à vrai dire, je n'ai jamais trop écrit de critique cinglante et là c'était une cible facile.
Pour être honnête je trouve que parfois nous avons peut-être été durs avec lui quand il a commencé à exploser en 2018, surtout sur quelques titres qui malgré sa brutalité et sa stupidité, avaient une énergie et une singularité particulières qui correspondaient à son personnage déguisé (avant la découverte de la mascarade).
Bon, là préparez-vous à 30 longues minutes de contenu où Daniel a délaissé ses hymnes hurlants pour des ballades génériques entre reggaeton et Pop/Rap/Trap ridicule en mode Crooner auto-tuné, se comportant comme s'il venait de découvrir cette technologie.
Parfois, j'aimerais avoir une ouverture à l'arrière de ma tête, où je pourrais en quelque sorte décharger tout ce qui n’a tout simplement pas besoin d'être là, mais puisque c’est impossible, du coup je déverse ici ma bile de ressentiments comme un ado prépubère caché sous un pseudo royaliste.
Vous m’en voyez bien désolé.
Les 15 chansons proposées sur Tattles Tales sont si simplistes dans leur structure, si totalement dépourvues d'imagination et de variété que vous liriez volontiers un livre sur les habitudes d'accouplement du ver des bois du Vénézuela juste pour soulager l'ennui.
Il est clair que nombreux efforts aient été consacrés au marketing visuel de cette bouse, il y a en tout cas aucun sur la réalisation de l’objet musical.
Utiliser le facteur de choc comme technique de marketing est une chose, mais cela doit être soutenu par du matériel de qualité authentique – ce qui n'est tout simplement pas le cas ici. Sans la substance, le style n'est vraiment qu'un grand vide, composé de femmes en bikini, de lait, de billets et d’arcs-en-ciel.
Je refuse de croire que certaines personnes pourraient apprécier cet album, je ne peux que les imaginer dans un état comateux ou si bourrées qu'elles seraient incapables de dire si elles sont en train d’écouter Tattles Tales ou une brosse à dents électrique.
Pour résumer, Tattles Tales est aussi insupportable et plus embarrassant qu’un monologue de Michael Vendetta. Sortir un album aussi paresseux juste pour engranger des revenus supplémentaires restera toujours, pour moi, un comportement honteux, (même s’il est loin d’être seul dans ce cas là) surtout quand tant d'artistes talentueux versent leur sang, leur sueur et leurs larmes dans des projets qui ne sont quasiment pas entendus.
Conclusion : prenez le terme « Album de musique urbaine », enlevez les 4 premiers mots et vous aurez une description précise de l’album, c’est à dire, le néant… total.
Créée
le 2 juil. 2022
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