La Femme toujours aussi polymorphe et prolifique revient seulement 1 an après son chef d’œuvre Paradigmes qui avait mis tout le monde d’accord (a part les rageux habituels évidemment). A la suite d’une tournée mondiale triomphale , le groupe annonce au zénith en mai un nouvel album surprise entièrement en espagnol. Un album à thème donc, surfant sur une vibe hispanique, j’attendais ça avec une grande impatience tant ils m’ont accompagné toute l’année passée.
Le premier single Sacatela m’avait déçu tant il lorgne trop vers la mode tropicale type polo and pan. Pour moi un des morceaux les plus faibles du groupe. Et venu ensuite Y tu te vas , mélange flamenco regeaton très pénétrant mais que certains pourront trouver un peu trop commerciale. Dernier single avant la sortie, no pasa nada m’a enchanté avec cette particularité qu’on retrouve dans beaucoup de morceaux du groupe , à savoir une musique assez solaire pour des paroles assez dark.
Quand est il de l’ensemble de cette odyssée hispanique ? Toujours un sentiment de générosité tant le groupe change de style musicale d’une track à l’autre. A tel point qu’il y a des morceaux que je n’aime pas du tout, le duo y allant pas de main morte quand il s’agit de prendre un genre musical à bras le corps (je pense fortement à Teatro lucido et son reggaeton ultra bourrin).
Ça commence pourtant très très fort avec Fugue italienne où on retrouve toute la folie du groupe. On est pas au niveau de disconexion mais ça rassure dès le départ. cha-cha est beaucoup trop commerciale pour moi et m a bien déçu. On peut se consoler avec Contaminado et son instru douce et deap, un chant superbe et un final grandiose , un dès sommets de l’album. Teatro lucido , on dirait que ce morceau a été fait pour les fans de fast and furious , vous étiez pas obligé les mecs. Viens ensuite 2 morceaux acoustiques sans aucun rapport avec ce qu’on a entendu avant. El tio del padul , à la joie communicative, aurait largement suffit.
La dernière ligne droite est fabuleuse et on peut savoureux les 4 derniers titres en boucle. On retrouve toujours une patte originale, un plus dans leur hommage qui rend le truc unique.
Au final un album qui divisera peut être plus que les autres, les fans peuvent s’y perdre un peu. Tous les morceaux ne me plaisent pas certes , mais ceux que j’aime me suffisent largement pour me rassasier avant la prochaine salve. En espérant que La femme nous sortent des perles tous les un an ou 2 et pas que des albums thématiques s’il vous plait. Femme, je vous aime.