"Gravens Lovsång"

Retour du groupe de Mattias Frisk, après un Relics Of Sulphur Salvation que je trouve toujours aussi bon deux ans après.

Temple Of Phobos ne présente à première vue pas énormément de différences avec son prédécesseurs, car Frisk a opté pour une couverture présentée de la même manière, le line-up est resté le même, l'album a été enregistré dans les mêmes conditions (avec Joona Hassinen et Tore Stjerna), l'occultisme semble être toujours de mise.

Néanmoins, Vanhelgd a opéré quelques changements notables dans la composition.
Déjà, leur musique s'est sensiblement blackisée, les quelques passages typés swedeath du précédent album ont disparu ici et le doom tempo est plus présent. Ce que je déplore un peu, c'est l'apparition de chœurs féminins (heureusement, il n'y en a pas souvent), pas forcément désagréables mais qui n'ont, à mon avis, pas leur place ici ; au même titre d'ailleurs que l'espèce de clavier épico-kitsch du troisième morceau (passage extrêmement court, ceci dit).
Par ailleurs, certains morceaux sont beaucoup moins intenses, comme le morceau titre sur lequel, paradoxalement, j'ai le plus senti de longueurs alors qu'il s'agit du titre le plus court.
Les mélodies sont moins sombres qu'auparavant, l'ambiance n'est plus tout à fait la même ; ce n'est pas forcément une mauvaise chose, car cet album tend dès lors à s'individualiser par rapport au précédent.

Il y a quelques passages très réussis, comme sur le dernier morceau : les douze minutes sont clairement scindées en deux parties, séparées par un long blanc de deux minutes, et la seconde partie termine le disque avec un certain panache. En outre, le doom tempo sur Rejoice In Apathy marche particulièrement bien.

Vanhelgd a gardé une approche de la composition assez personnelle et livre des morceaux globalement très solides. Il reste quelques ajouts pas indispensables et des passages à vide qui nuisent à l'homogénéité qualitative de cet album. J'y reviendrai donc avec moins de plaisir de Relics..., mais je continuerai quand même à soutenir ce groupe, qui s'est clairement affirmé au sein de la scène death suédoise.

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