Poussé par une hype sans pareil, un sponsoring sans limites de la part de la ville de Toulouse et l'envie d'en découdre avec plus petit que moi, je me suis lancé dans l'écoute de Tetra. Toujours sur Spotify parce que faut pas déconner.
Puisant sans vergogne dans le répertoire de leurs glorieux compatriotes pas forcément plus doués pour la musique (Birdy Nam Nam, Wax Taylor, Chinese Men & cie), les gentils DJ de C2C arrivent à être encore plus désagréables que leurs ainés sans être foncièrement mal-intentionnés. C'est pas que ce soit nul - Ça l'est mais c'est pas le sujet - le problème c'est qu'on sent de suite la fainéantise.
Le disque est rempli de gimmicks affreux qu'on n'osait même plus faire dans les années 90. Chaque honnête bouse mielleuse à base de soul de supermarché ou de hip hop fadasse se transforme invariablement en étron 24 carat avec le renfort de leurs mains lourdes. Excusable pour un DJ débutant au fond de son garage, pas vraiment pour les vainqueurs des championnats du monde du tournage de galette. Ironiquement, les zigotos se rattrapent un poil en fin de disque en sortant les muscles pour deux morceaux bourrins mais efficaces (Le banquet et FUYA).
Très efficace en fin de soirée en festival, sous la pluie, pour danser sa fatigue jusqu'à l'aube, dans son salon ou dans le bus, ça en devient ridicule.