J'aime muse.
J'ai découvert toute une partie de la musique en explorant la voix de Bellamy, les riffs de Chris, les solos qui me laissaient sans voix, la batterie terrible de Dom.
Ils ont amené le jeunôt que j'étais à écouter de plus près radiohead, queen, moi qui me cantonnait à un rock collège à la green day et autres soupes qui passent bien et qu'on oublie.
C'est sûrement cet amour pour le groupe qui me permet de mettre 7 et d'apprécier somme toute cet album.
Mais s'il fallait être honnête, je serais bien obligé de reconnaitre que oui, on entend du queen tous les trois morceaux: explorer me semble juste être un plagiat honteux, ou bien une influence si forte que le groupe peine à la dissimuler. Le très symapthique Panic Station rappelle trop Another One Bites The Dust. Je ne parle même pas du morceau phare de l'album, Survival. Ces musiques sont très appréciables: elles m'entrainent, il faut le reconaitre. Mais on est davantage dans du remix de trucs déjà existants que dans l'innovation ou dans le délire muséen que j'avais connus jusqu'ici.
Les morceaux chantés par le bassiste auraient pu apporter un plus, mais force est de reconnaitre qu'il s'agit là des points faibles de l'album. Quand, comme dans Resistance, une seule musique joue ce rôle de point faible (I Belong to You), on peut passer outre. Deux, ça fait beaucoup, d'autant plus que l'ensemble est assez faible par rapport à ce qu'on a eu l'habitude d'entendre.
L'album se finit avec une expérience dub step ma foi sympathique, mais sans plus.
Cet album part tellement dans tous les sens que ma critique n'a ni queue ni tête. On a l'impression que le groupe a voulu jouer sur tous les plans, s'amuser à mixer les styles. D'habitude, je suis pour, mais ici, Muse y perd son âme. Quand j'écoute leurs trois premiers albums, j'entend le son de muse, leur base. Quand j'écoute Black hole and Revelation et Resistance, je vois très bien une évolution (que beaucoup critiquent), un changement, une tentative de se renouveller. Pour moi, ça marchait, parce qu'on conservait le noyau dur de muse, on gardait cette impression d'être face à des légendes.
Ici, je ne vois qu'un étalage de genres, et ils n'excellent dans aucun. C'est vraiment agréable à écouter, mais après tous ces albums et toute cette superbe affichée en live et pendant leurs interview, on aurait pu s'attendre à quelque chose de grandiose.
Bilan: The 2nd Law n'est pas un album détestable, comme l'atteste les nombreuses critiques que j'ai lu jusqu'ici. Ce n'est pas non plus un bon album, trop bordélique pour cela et trop pompé sur du déjà vu. Alors, déçu, c'est vrai. Muse entamme ici une marche vers les enfers. C'est la chute de ce qui a été pour moi une légende. Je ne peux qu'espérer qu'ils se reléveront par la suite.