The Age of Plastic par Strangeman57
Je me sentais obligé d'en parler, tellement que ce groupe m'a marqué dans mes années lycéennes et que leurs deux albums sont devenus cultes à mes oreilles.
Notons tout d'abord que par ce titre « The Plastic Age », le groupe a facilement deviné en quoi consisterait l'époque à venir ; que ce soit l'ère du matérialisme ambulant où quelques euros valent plus qu'un être humain, l'ère de la pollution due à tout ces objets que l'on peut s'offrir grâce à ces quelques euros ou encore l'ère où tu peux toi même devenir du plastique grâce à la chirurgie esthétique. C'est donc dans cette vision rétro-futuriste que se lit la plupart des titres du 1er album des Buggles.
Nous pouvons commencer par le single phare de ce groupe « Video Killed The Radio Star » que vous connaissez tous. A chaque fois que je l'écoute, il y'a quelque chose de si nostalgique qui en ressort, de si enfantin dans la mélodie que je ne peux m'empêcher d'être porté par l'émotion ; comme une mélancolie d'une époque qui n'a jamais existé. 1Er clip de MTV (à l'époque où ils passaient encore de la musique), l'oeuvre réfléchit la place accordée à l'image, qui aura plus d'importance maintenant que la musique. On notera qu'Hans Zimmer fera une petite apparition, étant un membre actif du groupe à l'époque, et je pense que les nombreux choeurs et le côté orchestral de certains titres s'en ressent.
Ce côté « rétro-futuriste nostalgique », on le retrouve sur tout les morceaux ; l'un des meilleurs étant « Elstree », où le groupe s'imaginait plus tard star du cinéma. Ces rêveries enfantines sont aussi le sujet d' « Astro-Boy », morceau pop qui aurait pu être générique de dessin animé ou « I love you Miss Robot » où l'utilisation du Vocoder fait des miracles. Il y'a aussi un côté très très kitsch à l'ensemble, années 80 et synthés oblige, il suffit de regarder le clip de « Living at the plastic age » ou de simplement écouter « Clean Clean ».
Il reste sur ce classique un « Kid Dynamo » qui montre ce que donnerait le groupe s'il s'était mis au rock, morceau qui explose sur la fin. Et aussi « Johnny on The Monorail », qui contient tout le génie du groupe ; il y'a une façon de composer « Buggles »... quand on écoute, on se dit que c'est déjà assez beau, mais avec quelques montées de choeurs, de délires synthétiques et de mélodies entêtantes, on touche à quelque chose de merveilleux, de magique.
En bonus, nous avons un « Island », morceau instrumental à tendance Reggae et le « Technopop » qui porte bien son nom, tout aussi efficace. Alors si vous avez envie de voyager juste un instant dans l'album le plus hors-du temps de toute la production « Synthpop », n'hésitez plus, ne vous contentez pas de « Video Killed the Radio Star », prolongez le voyage.
Je pourrais encore en parler des heures de ce chef d'oeuvre, mais je vais m'arrêter là.
(Cette critique commençant à dater, je me suis senti obliger de faire un podcast pour parler de mon amour des Buggles, c'est ici : https://soundcloud.com/strangeman-1/strangears-le-blog-qui-reevalue-le-mauvais-gout-musical-1-les-buggles)