The Beatles par FlyingMan

Je n'ai jamais été un grand fan des double albums en général. Rares sont ceux qui ne sont pas indigestes. Et le White Album l'est un peu hélas. Je me demande parfois si les Fab Four n'ont pas voulu répondre aux critiques faites à l'EP Magical Mystery Tour contenant seulement 6 titres à l'époque. Leur réponse, une avalanche de morceaux. L'album blanc qu'on encense de créativité, moi je n'y vois que le premier album qui n'est pas vraiment un Beatles mais plutôt de John, Paul, Georges et Ringo. D'ailleurs, ce n'est pas une photo des 4 qu'on nous présente une fois le digipack ouvert, mais on tombe sur 4 photos de chaque membre. Soit de 4 égos surdimensionnés travaillant dans leurs coins et se forçant à cohabiter ensemble. Quelques années auparavant, ils auraient fait un seul et dense album. Au lieu de ça, on s'ennuie sur certain morceaux. Je pense à des titres tels que I Will, Long, Long Long (qui porte bien son nom) des facilités comme Birthday, trop peace&love comme Mother Nature's Son, des titres conceptuels inutiles comme Wild Honey Pie ou Revolution 9, ou encore des cantine telles que Piggies ou même Ob-La-Di, Ob-La-Da. Et c'est long ! Pire, c'est le premier album où l'horrible Yoko Ono vient poser sa voix (Bungalow Bill). Bref, c'est le début de la fin ! Cependant, le White Album est loin d'être inintéressant à plus d'un titre (ben oui c'est quand même les 4 gusses après tout), déjà avec peut-être la dernière masterpiece des Beatles, Helter Skelter. Leur titre le plus rock de leur carrière. N'oublions pas enfin les Back In The USSR pour le tube, Happiness is a Warm Gun à la rythmique old school mais aux paroles politiques bien d'époque, l'acoustique mais néanmoins magnifique Blackbird, le révolutionnaire lennonien Revolution I ou encore le classieux While My Guitar Gently Weeps. Bref, cet album a de le gueule.

En fait, le très bon, côtoie le très mauvais. Dommage qu'il soit par moment noyé. Notamment sur le deuxième disque, moins dense. On pourrait dire que quantité ne rime pas avec qualité, même quand on s'appelle les Beatles. L'album blanc aurait du être plus élagué mais bon, merde, c'est le White Album des Beatles et y a Helter Skelter dessus. Ca reste malgré tout difficilement critiquable.

Je m'arrête là, I've got blisters on my fingers !