On a été dur avec Panic Room. Très dur ! Faut dire quand on sort d'une trilogie quasi parfaite comme Seven, The Game et Fight Club, on vous attend au tournant. Et c'est ce qu'ont fait les critiques. Panic Room est sa première "commande" des studios depuis le controversé Alien 3. Le scénario n'a rien de renversant et peu importe que le thème aborde l'angoisse sécuritaire du citoyen, et tombe bien, au lendemain du 11/09. Et pourtant, le film parvient à être bon dans les mains de David Fincher. Pour ce huis-clos stressant et jouant sur la claustrophobie, Fincher a effectué un travail sur la lumière époustouflant. Très méticuleux, Fincher a prévisualisé complètement le film par ordinateur avant de tourner, le faisant ainsi entrer dans l'histoire du cinéma (du jamais vu), il en ressort une succession de plans parfaits et impressionnants voyant la caméra traverser planchers et murs. Le rendu final est magnifique. Niveau son, avec un bon Home Cinema 5.1, l'intrusion des voleurs est juste exceptionnelle et parfaitement maîtrisée. Ultra-réaliste, Fincher a tout compris en faisant développer les sens du téléspectateurs dans une situation qu'on a tous craint, l'intrusion de voleurs chez soit. Et on est à fond dedans, comme si on était avec eux. De la vue à l'ouïe, et même une once de sixième sens. Mais vous allez me dire que tout ca ne fait pas un bon film et vous avez raison.Comme je l'ai dis, le scénarion n'a rien de grandiose. Pourtant le film reste plaisant à regarder et reregarder. Il ne vieillit pas du, sans doute à une Jodie Foster, comme à son habitude, de haut niveau et un Forest Whitaker très professionnel qui tirent le film vers le haut malgré son final prévisible et ce méchant en pleine rédemption finale. C'est aussi l'occasion de montrer pour la première fois dans un grand rôle, la frimousse de Kristen Stewart à une époque où elle faisait des bons films. Je ne peux enfin que vous conseiller de revoir le film dans son édition 3 DVD, qui est une référence. Vous pourrez ainsi le revoir, à votre aise, dans de bonnes conditions et comprendre l'apport de David Fincher sur un scénario banal. Car plus qu'un exercice de style, c'est une leçon de cinéma qu'il nous donne.