Deuxième service pour la bête de destruction estampillée Première Guerre Mondiale, 1914, et croyez moi, vous allez bouffer du superlatif.
Car cet album est massif, un Pariser Kanonen de son, aux relents assez extrêmes pour marquer vos oreilles façon 420 mm. Quoique...
Comme sur l’album précédent, les ambiances mortifères sont toujours présentes, avec cependant une faculté notable à aérer ses morceaux… Pour vous en remettre une couche derrière quand la double pédale revient vous fracasser (mettez-vous High Wood et essayer de survivre à la dernière minute).
Les blasts beats sont ainsi utilisés avec une certaine économie, et c’est tant mieux, la production de l’album étant une petite réussite du genre. Coup de coeur personnel : Arrival. The Meuse Argonne, même si l'étrange sensation de la piste Hanging On The Barbed Wire cause son petit effet, en offrant une fraîcheur glâcée en plein milieu de l'album.
On notera l’utilisation encore une fois d’éléments amusicaux (bruits de chenilles ou de moteurs, cris de soldats,…cornemuse ! ) pour vous rappeler où vous êtes, et vous immerger encore plus dans l’enfer, en donnant toujours cette patte personnelle aux morceaux.
La recette d'Eschatology Of War est ainsi réutilisée avec succès, et ça fait du bien d'avoir aussi mal.
Et pour ne rien gâcher : MATEZ MOI CETTE POCHETTE !!!