Histoire connue et banale : un pauvre chagrin d'amour, et voilà l'artiste inspiré qui se retrouve planté, au ras du sol, sans que ses fantasmes d'écrivain ou ses velléités d'histrion lui servent à quoi que ce soit. Alors, sans peur du ridicule, il marmonne de vagues blasphèmes, de pâles incantations, de pauvres rêves érotiques, la voix réduite au strict minimum, sans pathos. On sera donc, forcément (un peu) déçu que les flammes de l'enfer ne brillent plus. On sera, aussi, (beaucoup) plus proche du chanteur qui déchante, perdant sans gloire et pourtant magnifique. [Critique écrite en 1997]