Belle and Sebastian est un groupe magique. C'est une couette dont on s'emmitouffle au coin d'un feu de cheminée, un tasse de tisane à la main, alors que le vent d'hiver et la mélancolie viennent frapper à la fenêtre. Trop fin, le verre lui-même frissonne à l'évocation des souvenirs qu'évoquent ces mélodies.
En 1998, The boy with the arab strap sort. Il faut remonter deux années auparavant pour évoquer les débuts fabuleux de ce groupe qui doit davantage son succès à un joyeux concours de circonstance qu'à la pugnacité d'un groupe avide de gloire et de reconnaissance. Tigermilk ayant été un succès et If you're feeling sinister une bonne deuxième production, vînt avec ce troisième album le temps de la confirmation. Et le charme opère mieux que jamais. Sleep the clock around est une belle entrée en matière qui laisse le champ libre à de jolies ballades acoustiques aux arrangements toujours aussi chiadés. Il faut dire que Belle and Sebastian est une joyeuse petite troupe gravitant autour de Stuart Murdoch. Mais chaque élément distillé par chacun des membre tient sa place, ils font même mieux que cela, ils subliment littéralement les compositions proposées. La piste 4 en est la plus parfaite illustration: la délicieuse Isobel Campbell promène son charmant timbre de voix sur Is it wicked not to care, somptueuse ballade folk mâtinée de quelques notes de guitares et de clavier.
The boy with the arab strap, c'est beaucoup de bonheur, et pas mal de nostalgie aussi, un album qui se porte comme un parfum, une oeuvre qui distille ses fragrances et ses bribes d'émotions tout au long de son écoute.
SuperLibraire
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste The art of songwriting

Créée

le 20 déc. 2011

Critique lue 816 fois

7 j'aime

1 commentaire

Anthony Boyer

Écrit par

Critique lue 816 fois

7
1

D'autres avis sur The Boy With the Arab Strap

The Boy With the Arab Strap
dylanesque
9

Critique de The Boy With the Arab Strap par dylanesque

Belle & Sebastian est pour moi un groupe d'automne. Oui, c'est surtout durant l'automne que je me replonge dedans. Ils sont la bande son originale des ballades dans la grisaille, des premiers jours...

le 5 juin 2013

4 j'aime

Du même critique

La Vague
SuperLibraire
3

1.5 Millions de lecteurs pour ça?

Ben Ross, professeur d'histoire (qui ne maîtrise vraisemblablement pas son sujet), tente une expérience avec ses élèves. Alors qu'il aborde la question du nazisme et que ses élèves se demandent...

le 31 janv. 2012

16 j'aime

8

Une semaine de vacances
SuperLibraire
4

L'inceste et le glauque comme littérature branchouille

Les termes ‘Angot’ et ‘polémique’ sont tellement liés l’un à l’autre que les énoncer dans une même phrase relève du pléonasme pur et simple. Le pitch, on le connaît. Le livre traite de l’inceste, bla...

le 9 sept. 2012

14 j'aime

2