The Cure par Marc Poteaux
Le renouveau pour Cure ? « L’album ultime », celui dont Robert Smith est si fier, arrive enfin entre mes oreilles attentives et impatientes. Car, même sans être un die hard fan de la formation, je lui reconnais(sais ? ) un talent indéniable pour composer des chansons accrocheuses et mélancoliques. Pourtant, ces dernières années, les anglais semblaient fatigués, en panne d’inspiration, comme l’attestent des albums franchement mauvais comme « Wild Mood Swings » ou moyens comme « Bloodflowers » (n’en déplaise aux fans, je cherche encore la clôture de la doublette « Pornography » / « Disintegration »…). Ayant choisi le changement radical (producteur « de gros son », méthodes de composition différentes, démocratie dans le groupe), Robbie savait que nous, les musiciens frustrés, scribouillards faute de mieux, l’attendions au tournant, prêts à cracher notre bile. Et là, je dis bien joué, monsieur. Car « The Cure », l’album, même s’il est inégal, possède en son sein de vrais moments forts, dignes du passé glorieux du groupe. Réminiscences du passé remises au goût du jour sans passer par de l’auto-parodie, clins d'œil appuyés mais jamais lourds, goût retrouvé pour le rock hybride des débuts, le tout avec plus de légèreté mais pas moins de talent. Le piège à éviter : se laisser décourager par le premier titre, pas formidable. Mais le reste vaut le coup.