Les Pink Floyd et moi, c'est surtout une histoire de rendez-vous manqués. Je respecte, je comprend l'engouement, l'importance du truc, mais j'ai toujours du mal à me plonger dedans. Un peu comme le foot ou le végétarisme, quoi. J'ai rien contre mais je connais mal. J'ai donc décidé de reprendre tout depuis le début, parce que à part le mur érigé par Roger Waters, j'y connaissais que dalle. Et j'en suis donc arrivé à la face cachée de la lune, objet de cette critique née d'un pari.
Paru en 1973, The dark side of the moon c'est d'abord une pochette méga, giga, archi culte, conçue par le collectif Hipgnosis et George Hardie. Un prisme révélant le spectre lumineux cher à Isaac Newton tellement mythique qu'il hante le subconscient d'un de mes amis, reproduisant inlassablement le célèbre dessin sous tous les formats imaginables, jouant même avec sa purée comme le ferait Richard Dreyfuss.
En constante évolution depuis sa première présentation sur scène en 1972, et ayant bénéficié du savoir-faire d'Alan Parsons, The dark side of the moon fait donc partie des albums des Pink Floyd qui parviennent miraculeusement à me parler un minimum. Ce n'est pas que les essais précédents du groupe m'aient laissé de marbre, mais je n'arrivais tout simplement pas m'y intéresser réellement, à me sentir concerné, pas aidé il est vrai par certaines plages d'une vingtaine de minutes, interminables pour ma capacité de concentration équivalent à celle d'un môme de quatre ans.
Peut-être parce qu'il marie admirablement les expérimentations du groupe à une accessibilité plus grand public, proposant même un putain de tube en puissance, The dark side of the moon, à l'image du futur The Wall, est parvenu à retenir toute mon attention, voir même à m'hypnotiser, moi l'ahuri qui perd le fil d'une conversation au moindre papillon qui passe devant moi. J'ai véritablement aimé ses sonorités, son ambiance, son aura, sans prendre pour autant la peine de comprendre de quoi que ça causait exactement tout ça. Peu m'importe finalement, le principal étant que j'ai accroché à la proposition.
Je me plongerais donc avec bonheur et curiosité sur le reste de la discographie d'un groupe loin d'être accessible pour mon humble personne, mais non moins fascinant, même si, me connaissant, je risque fortement d'être déconcentré par un oiseau qui passe. Mais promis, je vais tout faire pour être réceptif.