The Dreamer / The Believer par matic
Il était écrit que les chemins de Common et No I.D. allaient bien se recroiser un jour, les 2 artistes de Chicago ont signé leur début ensemble dans le rap game puisque le beatmaker a produit la grande majorité des 3 premiers LP du MC sortie lors des années 90 via Relativity Records. Si ‘Can I Borrow a Dollar?’ (1992) est passé un peu inaperçu à l’époque, ‘Resurrection’ (1994) fait lui maintenant partie de ces grands classics Hip Hop sans toute fois avoir connu un succès commercial digne de ce nom, ‘One Day It’ll All Make Sense’ (1997) marquera la fin pour un moment des collaborations entre Dion et Com Sense, ce dernier décida par la suite d’aller explorer d’autres horizons avec plus ou moins de réussites. 5 albums plus tard, avec en poche 3 disques d’or et plusieurs nominations aux Grammy Awards, le rappeur de l’Illinois fait appel de nouveau à l’un de ses partenaires de jeux préférés pour cet album retrouvailles qui marque leurs 20 ans de carrière.
Pas de grande surprise sur cet album, et si ce projet n’est pas parfait il y a quand même assez de très bons moments pour considérer que les 2 protagonistes nous livrent ce qu’on est en droit d’attendre d’une telle affiche. Comme toujours Common évolue entre ce rôle de MC conscient assumé et celui de rappeur qui ne cracherait pas sur un peu plus de street crédibilité, 2 facettes qui ne s’affrontent pas et qui font plutôt bon ménage sur ce projet. Le début d’album avec les morceaux ‘The Dreamer’ et ‘Ghetto Dreams’ prouve une fois de plus la très bonne alchimie qu’il y a entre ces 2 artistes, et quand Nas vient les rejoindre sur ce second titre, on a bien envie que ce LP en commun ‘Nas.Com’ ne soit pas juste qu’une idée (No I.D. ayant maintenant un poste haut placé chez Def Jam il y a des chances que ça se fasse un jour). Le morceau ‘Blue Sky’ fait tellement pensé à une collaboration Kanye West/No I.D. avec ce genre de beat, d’arrangement et de refrain, qu’on touche peut être là l’un des points faibles de cet opus qui par moment se laisse porté un peu trop facilement par une recette peu originale qu’on connait déjà par cœur…
Heureusement le titre suivant ‘Sweet’ tape dans un univers plus personnel qui rappel le Common de ses débuts, un morceau énergique super efficace tout comme cet excellent ‘Raw (How You Like It)’, des titres comme ça j’en redemande!!! Avec le retro-soul ‘Lovin’ I Lost’ le MC de Chicago retrouve un de ses thèmes de prédilections sur un énième amour gâché, tandis que dans ‘Windows’ il parle tendrement et sincèrement de ses relations avec sa fille. Pas mal de refrains de cet album sont assurés par James Fauntleroy du groupe Cocaine 80′s qu’il forme entre autre avec Common et No I.D., à mon avis quelques unes de ses performances ne servent pas spécialement bien les différents morceaux sur lequel il apparait (disons que c’est un style qui ne me plait pas beaucoup), Common aurait pu quand même pendre en charge certains refrains mais au final aucun… ‘The Dreamer / The Believer’ est un bon album avec ses défauts et ses qualités qui satisfera la plupart des fans de Common et ceux de No I.D.