Voilà, la bamboche c'est terminé. Après "After For Ever", chant du cygne de la jeunesse et de la folie, c'est l'heure de la maturité, la ménopause musicale. On coiffe les cheveux, on prends sa posture yeux mi-clos, lippe en avant, qui sera l'image de la dame aujourd'hui encore, et on baise d'un ton. On construit le pattern et les gimmicks qui vont constituer tout le reste de sa discographie.
Bien dans l'air de son temps, synthétisé à mort, avec ce son de basse rond et dégueulasse qui court sur tous les titres, bien rangé, propre, la bande originale parfaite pour toutes les jeunes mamans qui reçoivent assise en silence les coups de boutoir du baby-blues en buvant un thé après avoir nettoyé la merde du petit. On a été la star de la famille, maintenant on est plus rien, on est responsable.
Voilà, Kate Bush elle est responsable maintenant, elle a cadré son altérité et plus rien ne dépasse.
De la musique normale pour des gens normaux, écoutée avec délectation par ces derniers, persuadés d'être un peu fou-fous, rangée dans leur playlist entre Rita Mitsouko, Noir Désir et Radiohead.