Rien ne ressemble, n'a ressemble ou ne ressemblera a The Drift, même pas son prédecesseur Tilt (excellent album que j'ai également reviewé). Peut être Bisch Bosch mais l'intensité n'est pas la même que celle qui est a l'oeuvre ici. Ici, on pénètre le coeur de l'existence tourmentée de Walker. Âme torturée n'ayant jamais trouvé la place qu'il méritait dans l'industrie musicale, forcé a faire des albums de commande après le bide de son album "Scott 4" (pourtant un chef d'oeuvre). S''enchaîne ensuite des décennies d'errance très peu productive 2 albums seulement dans les années 80-90 pour finalement aboutir en 2006 sur l'OVNI the Drift.
Si vous comptez l'écouter, soyez bien sûr qu'il soit tard la nuit de préférence les heures après minuit, dans le noir total, qu'aucune lumière ne subsiste car rien ne sera là pour vous rassurer dans the drift, pas mal la voix plus hantée et solennel que jamais de Scott. Cet album est un cauchemar vivant, réel, ayant sa logique propre et il vous hantera pendant de longs mois après votre première écoute. Si vous souhaitez une expérience musicale unique je vous conseille bien celle çi. L'album s'ouvre sur le mystérieux "cossack are" au riff hypnotique suivi d'un riff angulaire très surprenant, Scott prenant un timbre plus effrayant pour le souligner. Cela annonce bien la couleur, mais l'horreur se trouve réellement dans des morceaux comme l'effroyable "Clara" (j'écoutais cloué dans mon lit en l'écoutant, pétrifié), Jesse où il chante avec une grande tristesse, dans le vide, "i'm the only one left alive" (un vrai survival horror cet album je vous dis).Ainsi que Cue, plus jazzy mais tellement lançinante et mystérieuse...
The Drift par son caractère d'oeuvre totale, sans compromission et unique marquera vraisemblablement la postérité comme une des oeuvres majeures de la discographie (majeure également) d'un très grand artiste.