The Division Album
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Dans la continuité de Division Bell (dont il en est largement issu, oui je sais), cet album de Pink Floyd n'est pas aussi transcendant que ce que les anglais avaient l'habitude de faire, notamment sur Animals ou Wish You Were Here, dans le sens où l'effort de composition pour l'album était (je suppose) réel et dont l'ambition était d'amener l'auditeur toujours plus haut. Déjà avec The Wall, on assiste à un coup de canif dans le contrat : le groupe retombe dans l'Angleterre des années 70 en bombers et en Rangers, pour aller botter le cul du nazillon dont le père est mort au combat (wait wait on parle de Roger Waters là woh woh). Le départ de Waters après The Final Cut donne une nouvelle orientation au groupe, plus pop, moins hippie, mais pas moins aérien.
Le groupe de David Gilmour a tracé son propre sillage dans un chemin transversal à celui qui avait été initialement amorcé par Waters. Les morceaux aériens le sont différemment, le son de guitare de Gilmour est moins tranchant, plus évasif, les synthés de Wright sont mis en avant et la section rythmique se fait plus solide. Chaque album de Pink Floyd a été un moyen, pour le groupe, de s'affranchir de ce qu'il avait fait avant, déconstruisant son propre mythe et en reconstruisant un autre sur les cendres fumantes de ce qu'il y avait. The Wall est sans doute l'exemple le plus cinglant. On passe du progressif et aérien Animals à cet album concept dantesque qui prendra une dimension faramineuse en live et encore plus lors de son adaptation au cinéma.
Cet album ne déroge pas à la règle, et il s'éloigne, peu ou prou de tout ce qu'avait fait le groupe auparavant. Sur The Division Bell, si l'on excepte qu'il est intégralement fait de chutes des prises pour l'album de 1994.
Pink Floyd nous sort donc du neuf avec du vieux, et disons qu'en 20 ans, on avait de quoi douter de la qualité intrinsèque de cet album. Déjà, que, d'après certains, The Division Bell était pas génial (il est pas parfait, mais quand même) et que c'était l'album de trop et blablabla... Je comprends, je comprends. Mais de là à leur jeter une brique (another brick in the wall tmtc tavu lol), je comprends pas. Je trouve, par exemple, cet album beaucoup mieux construit que, disons... Ummagumma. Parce qu'Ummagumma n'est que du bruit, des bruits accolés les uns aux autres. Là, on approche quelque chose, certes, déjà vu. Mais ça tient la route. Et je pense que c'est le principal.
Peut-être que le contexte, la façon dont l'album est sorti, le marketing et la comm derrrière sont pas terribles, et ça peut se comprendre. Un Pink Floyd, 20 ans après, avec la carrière en demi-teinte de Gilmour, la mort de Wright (album hommage et posthume que ce Endless River) et l'absence médiatique de Nick Mason, ça peut laisser froid. Et je le comprends tout à fait. Mais pour moi, cet album vient clore en beauté la carrière d'un groupe qui aura traversé les générations.
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Créée
le 1 août 2015
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2 j'aime
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