The English Riviera par Herma
Ecouter Metronomy, c'est trop cool.
Les Inrocks ont a-do-ré The English Riviera, tout le reste du monde aussi d'ailleurs, et maintenant, à leurs concerts, la majorité des gens sont des filles de moins de 18 ans.
C'est dire s'ils sont tendances.
Donc, parlons du disque qui a déclenché l'hystérie collective. Pour un disque de Pop-Rock, c'est pas mal fait. De jolies mélodies, assez originales pour ne pas être ennuyeuses, toujours les mêmes voix parfois un peu robotiques, pour se souvenir que Metronomy, c'est aussi de l'électro, et des bases rythmiques efficace. Un album sage, agréable à écouter, et abominablement plat comparé aux deux derniers.
Je ne veux pas me lancer dans une tirade de hipster désespéré que son groupe préféré atteigne une certaine renommée et devienne beaucoup trop mainstream pour être encore crédible en tant que musique indépendante, mais Metronomy, c'était quand même mieux avant.
Déjà aucune des pistes de l'album n'est entièrement instrumentale (la première ne compte pas). Et aucune d'entre elles n'approche le niveau de Black Eye/Burnt Thumb, Peter's Pan ou This could be beautiful sur le premier album, ou même encore Radio Ladio ou A thing for me sur le deuxième. Cet album est trop facile. On n'y retrouve pas les bases rythmiques et musicales qui portaient les chansons dans leurs précédents albums, et sont cachées aujourd'hui derrière des mélodies efficaces, mais assez mièvres.
Je ne suis pas un monstre hein. J'aime beaucoup The Bay, et She Wants. Mais je n'ai pas cette impulsion de les écouter en boucle de manière obsessionnelle, comme c'est le cas avec la plupart des pistes du premier album, car elles ont perdu leur côté hypnotique, pour un plongeon dans la pop un peu sirupeuse.