The Fat Of The Land, je me rappelle bien, était attendu comme l'électrochoc de l'année 1997 après que The Prodigy avait alléché avec "Firestater" et son pilonnage techno punk, sans oublier le glauque "Breathe", deux excellents morceaux ceci-dit.
Mais à force de l'avoir tellement attendu, ce troisième album, par le relais d'une presse musicale rabâcheuse, l'écoute s'était aboutie avec une pointe de déception, le groupe anglais donnant l'impression qu'il en avait révélé déjà le meilleur auparavant par les deux titres précités plus haut. Il y a néanmoins "Smack My Bitch Up" et son clip qui fut censuré, sans parler de l'indignation que ça avait provoquée chez les Beastie Boys, lors d'un festival (à me souvenir d'un article), qui avaient suggéré que le titre et les paroles supposés violents devaient être modifiés. Cette situation avait tôt fait d'énerver Liam Howlett qui sortait plusieurs fois de ses gonds à chaque fois qu'on lui abordait le sujet. "Diesel Power" est tout aussi pilonnant mais dans un versant plus hip hop, juste après "Breathe" auquel le clip révélait Keith Flint, décédé récemment, et Maxime Reality avec des looks inquiétants, l'un en clown Bozo possédé et l'autre en espèce de vampire vaudou dans une maison en délabrement. Entre d'autres titres plus rock tels que "Serial Thrilla", "Firestater" et le bourrinant "Fuel My Fire" repris aux nénettes de L7, The Prodigy joue l'éclectisme avec des plus atmosphériques "Mindfields", "Narayan" et le bon "Climbatize" avec ses stridulations empruntant la sonorité de "Pop Corn".
Les années ont hélas rendu le son de l'album un peu obsolète, très ancré dans son époque. The Fat Of The Land passait souvent dans mon autoradio ou la chaîne hi-fi durant l'été de 1997. C'est un album que j'écoutais bien plus que Music For The Jilted Generation qui, celui-ci, avait et a encore sûrement des adeptes de la techno à travers le monde.