Ma voiture est devenue un vaisseau spatial

Le propre d'Iron Maiden est de créer une ambiance épique très facilement. N'importe quel fan me comprendra, conduire en écoutant un de leur album donne le sentiment d'être libre, de voguer directement face au vent. Pour moi, c'est la preuve que c'est un bon album. Pour la police, une raison de plus de me contrôler. Mais cet album est très spécial pour moi, acheté à reculon, je me disais qu'avant d'aller voir The Final Frontier Tour, il valait mieux écouter l'album prévus, j'avais entendu beaucoup de critiques négatives dessus et attendais donc de me faire mon propre avis.

Après la première écoute, deux qualificatifs me sont venus en têtes : Surprenant et long. Ne le nions pas, l'album est horriblement long ... 1H16 les gars ! On est loin de l'époque de The Number of the Beast avec ses 40 minutes ...

Depuis bientôt 18 mois que je l'écoute, il est maintenant temps de donner une critique.
Pour moi, Iron Maiden sort ici un de ces albums les plus aboutis. La Vierge de Fer a toujours tentée de livrer un concept pour chaque album, bizarrement le coté SF n'avait pas encore été tenté sous le coté spatial. C'est chose faites avec cet album. Pour moi, c'est un franc succès, on sent le son Maiden et pourtant, on voit la BO de 2001 l'Odyssée de l'Espace version métal.

Le son a évolué, toujours Maiden mais des accents plus modernes et donc plus proches de ce que le groupe doit donner, le son de basses connaient quelques fluctuations, certaines pédales aidant à rendre ce son plus novateur.

Le titre éponyme débute l'album, avec une intro très longue, d'abord sans chant, puis ensuite quasiment du Dickinson en solo, et enfin tous les musiciens, puis au bout de presque la moitié, ça pète enfin. Heureusement, le titre est énorme, et nous donne envie de nous envoler plus loin.
El Dorado est le titre suivant, plus rapide, plus agressive, il s'agit d'un morceau assez habituel dans les couplet et les refrains, mais les pré-refrain sont plus ... Moderne, nous avons des accords peut utilisés par Maiden et une basse qui semble lorgner vers ses premiers riffs mais jouer façon 2000. Iron Maiden n'a pas ignoré le néo-métal, on sent une légère influence et redigestion de ce style des années 90.

Mother of Mercy est le titre qui représente le mieux l'ambiance de l'album, une intro calme de presque 1m40 pour ensuite commencer à partir, avec un couplet gonflé par la basse et un refrain qui nous amène au milieu d'une bataille spatiale. Pour un fan de Star Wars comme moi, c'est un pur plaisir. Coming Home est également le morceau doux, la balade de l'album version moderne. Vraiment c'est effrayant de voir à quel point cet album est comme les autres, mais en plus moderne et en plus ... Ba long aussi. Franchement chacun des titres me semble un poil trop longuet ... Heureusement que la voix de Dickinson ne faiblit jamais et qu'il nous offre toujours de la bonne dose de drogue vocal pour nos oreilles.

Comme pour éviter la longueur qui commence à se faire sentir, The Alchemist est le titre suivant, inspiré du livre éponyme comme nombre de morceau d'Iron Maiden qui ont été influencés par des œuvres de différents univers (The Prisonner au hasard). Le Morceau varie avec plusieurs riffs, mais reste assez ennuyeux, pour être honnête, c'est le premier titre que je n'ai pas vraiment aimé de l'album, et j'ai bien été heureux qu'il dure moins de 5min. Isle of Avalon est un de mes titres préféré, une fois l'intro de 2m30 passé ... Un poil long, n'est il pas ? Très sérieusement, on se demande ce qui s'est passé pour faire des intros aussi longues. Une fois ce détail passé, l'aspect épique est au rendez-vous, on a même un coté aérien.
Starbling, sans être un excellent morceau, arrive au bon moment, séduisant sans être hors-norme, il est agréable à l'écoute et serra mettre en avant The Talisman, un excellent morceau, rapide, véloce, légendaire ... Bref, du bon Maiden ! Des longues phases instrumentales, des envolés lyriques ... Et le sentiment d'être le maître du monde à l'écoute de ce morceau.

The Man Who Would Be King est le seul titre de l'album que je n'ai pas aimé du tout. Sans être remplie de défaut, je l'ai trouvé Too Much, assez long, sans réelle qualité, pompeux ... Bref, avec moi, la magie n'a pas opérée là où il y avait eu un minimum pour The Alchemist. Heureusement, When the Wild Wind Blows finit en beauté l'album, c'est le genre de morceau qui donne envie de le chanter en choeur avec une foule de fans.

Bref, Iron Maiden a su bien commencer les années 2010 avec un album aussi moderne. N'en déplaise aux critiques, aux vieux fans un peu cons, la Vierge de Fer est toujours vivante et n'est pas prête de s'arrêter !