Avec la réédition de cette album, j'ai voulu écouter ce que faisais JPEGMAFIA quand il se faisait encore appelé Devon Hendryx. Et là révélation. Je pense sincèrement que ce gars fait de la musique dans un tout autre paradigme. Ici, on s'affranchit de quelconques règles, d'un quelconque cadre, et on explore ce qu'on peut faire avec la musique. On est en terrain inconnu, à chaque morceau, on découvre ce que l'auteur nous propose, sa vision.
Dans THE GHOST~POP TAPE, on ne comprend pas tous, loin de là : c'est cris d'atroces souffrances dans M.U.G.E.N ? Porn for Percussion (ça parle de lui-même) ? Call Me Maybe de Carly Rae Jepsen ? Nouvel Ordre Mondial sur Behold! a Pale Horse ? Liara de Mass Effect ? et je pourrai encore continuer pendant longtemps. Mais justement, on peut très bien apprécier. Tout cela donne un côté mystérieux, quasiment mystique, à l'oeuvre.
C'est réellement troublant d'écouter cet album, c'est incomparable et si dure de le qualifier.
Cette album c'est l'invisible : ce serai bien naïf de penser que de simple mots peuvent décrire tout ce qu'exprime cet album.
Devon Hendryx, à la manière d'un Godard ou d'un Picasso, arrive à réalisé quelque chose d'unique grâce au collage. On ne réinvente pas la roue, mais on l'utilise et on la détourne pour en faire quelque chose de complètement différent. C'est bien plus que du simple sample, c'est du collage, il joue avec les sonorités qui l'entoure.
Bref, une expérience unique et déroutante avec une esthétique nouvelle. J'y repense la nuit.