Ôde à l'infidélité hehe

Iris et les hommes est le long-métrage (même métrage tout court) que je vois de Caroline Vignal. Et c'est bon. Iris essaye différents coup d'un soir dans le dos de son mari, et est assez intelligent pour ne pas tomber dans un quelconques cliché.

Non, ici nous ne sommes pas sur l'archétype de la femme insatisfaite, qui va se rendre compte que les relations extra-conjugales sont le mal incarné et qu'il vaut mieux rester sur les bonnes vieilles valeurs comme la famille et la fidélité strict, après s'être rabiboché avec son mari.

Vignal se veut beaucoup plus fine que ça.

Jamais on ne tombe dans le manichéisme et dans le jugement moral facile. On laisse Iris faire ses différentes rencontres. On a pas peur de la lenteur. On montre comment elle gère tout ça. Ses moments d'ivresse, ses désillusions et ses regrets. Le jeu naturaliste de Laure Calamy renforce vraiment ce côté presque documentaire à mon sens. Tout le long on n'est pas sur d'où veut nous emmener le film, bien ? pas bien ? neutre ? (mention spéciale à la scène de comédie musical qui sort de nulle part, j'avoue j'étais déboussolé)

Et ce n'est qu'à la fin qu'on comprend vraiment que le long-métrage est une belle ôde à l'infidélité, avec son mari qui à fait exactement pareil : mais quelle importance au final ? Chacun y trouve son compte, et puis hop leur sexualité et leur relation s'en retrouve repimenté.

Bref, une année 2024 qui commence fort avec un film adoptant une vision particulière, bien filmé et parfois déstabilisant, un bon moment de cinéma.