Woodkid essaie fort, fait de la peine à la musique, pendant qu'un pont d'or s'érige devant lui .Pompeux, lourdingue, gerbant de bon sentiments et d'arrangements "grandioses", surproduit, surfait, surjoué. Pas une surprise tout du long. Une voix pâlotte qui cherche à chatouiller Antony Hegarty sans jamais se lever des jonquilles qu'elle rase, dimension "épique" infatuée parce que trompettes. Par contre, produit Universal oblige, la machine promotionnelle est à plein régime, le sieur a fait des clips de Katy Perry et Lana Del Rey (mais depuis quand ces "artistes" sont des références?), il est français alors Cocorico plein... Mais comme d'habitude, le coq plastronne sans qu'aucune victoire ne soit décidée, et Woodkid n'est rien d'autre qu'un coup (plat) dans l'eau (plate).
Au final, un album complètement inoffensif, chiant, convenu, et des clips à l'avenant, en n&b parce que c'est plus classe, au ralenti parce que c'est plus joli, derrière lesquels ne se trouve aucun autre interêt qu'une esthétique déjà rebattue ad nauseam.
Pire, Woodkid est symptomatique de ce qui ne va vraiment pas dans le milieu musical : des falots dénués de tout talent se voient récompensés pour un travail inutile, tandis que pleins de groupes pétés d'idées et de classe crèvent dans un anonymat des plus totaux... Merci les relations, la cooptation c'est encore le meilleur moyen. ("Avec son cul on y arrive aussi..." S.Sushi.)
Woodkid n'est ni une révélation, ni une révolution. Golden Age n'est pas ce qu'il prétend être, et tellement de bons albums sont sortis en ce début d'année
A ces gens qui désirent de l'épique, du puissant, du mur d'émotion plein la tronche, rincez-vous les esgourdes au dernier Godspeed, c'est meilleur pour ce que vous avez. Poubelle.