Une musique tempétueuse, toute en fanfares électriques et percussions tribales, la voix de Woodkid un peu gauche et traînante à laquelle on finit pourtant par s'attacher, hors cadre un univers graphique qui a suscité autant de curiosité que les compositions associées, The Golden Age est un album aussi improbable et original que pensé et calibré pour emporter les foules.
Pourvu de quatorze titres menés tambour de peau de mammouth battant, l'album s'écoute avec une légère impression de trop plein, un chouilla d'overdose qui lasse sans écœurer. Paradoxalement, à ne jamais relâcher la pression, que ce soit en qualité d'orchestration ou mélodies entêtantes distillées au forceps, le tout devient indigeste.
The Golden Age diffuse cette impression d'âge justement trop beau pour être vrai, trop primitif, trop pur, cherchant à ressusciter des sensations épiques qui paraissent artificielles, plus de notre temps.
Enchaîner quelques titres de temps en temps est très agréable, ça met la pêche sans te donner l'impression d'avoir du subir une lobotomie pour apprécier le travail. L'album entier en revanche réclame une sacrée tolérance (voire une petite lobotomie).