L'homme aux clips revient en musique.

Celui aux 5 Lions d'Or en deux ans, aux 10 millions de vue pour sa campagne contre le SIDA, qui à réaliser des clips pour tout le monde et n'importe qui (Lana Del Rey à Drake) mais quand les Rollings Stones lui auraient proposé il dit NON. Ils nous avaient impressionnés avec Iron, repris par l'équipe d'Ubisolf pour Assassin Creed Revelation, qui nous avait aux choix judicieux (Imagine Dragons - Radioactive)... Retours sur son album sortie en Mars 2013 où les adjectifs élogieux s’entre-tuaient ("Choc" pour les Inrocks, "Chef-d'oeuvre" pour le Parisien...), avec un album à l'égal de ses ambitions où l’excès est le maître mot.
Il le dit lui-même son album est "démesuré", il veut laisser une trace, et pour cela l’humilité est un vilain défaut, ses concerts avec Orchestre symphonique en sont un exemple on ne peut plus parlant (Jay-z coutumier du fait, autre maître dans l'art du simple). Ajouter à ça le fait, qu'il réalise les clips lui-même, que l'album est sortie accompagné d'un livre (140 pages en anglais) et on tombe sur un univers archi-complet archi-maîtrisé, comme l’album. Où la violence des cuivres coexiste avec les piano, les cordes et la voix fragile [qui] rappellent" un univers presque enfantin. (Woodkid interview à Libération 12 mars 2013).
L'ambiance de l'album est un grand mélange entre de la musique Baroque, "musique de péplum, empruntée très fortement au classique, et retravailler le son de façon très électronique, avec des beats de hip-hop quasiment" (Itv à France Inter). Un pari risqué mais pas tant que cela, quand on repense au succès préalable du morceau Iron... Mais The Golden Age c'est avant tout une histoire personnelle, influencé par ces origines (d'Europe de l'Est), son homosexualité, qui retrace le passage de l'age enfant à l'age adulte.
Pour comprendre et saisir la portée de The Golden Age il faut aussi le regarder dans sa totalité, et sa promo savamment orchestrée, c'est à dire deux années de silence, entre coupé d'un Grand Rex, et la prédominance des fameuses "clés" qui n'ont pas d'explication donnée mais plutôt laissée un flou au lecteur, auditeur pour qu'il puisse l’interpréter lui-même y trouver un signification personnelle (comme pour lui en 2007 lorsqu'il se les fait tatouer, ou comme nombreux cinéaste n'expliquant un élément de leur film).
Un album à chérir de son côté car WoodKid le dit : il ne fera pas de second opus dans ce genre, il a poussé (pour lui) au bout la thématique, il doit "évoluer [...] cela veut dire peut-être changer de nom, peut-être former un groupe, j'en sais rien. En tout cas, se mettre en péril, en situation de faiblesse. Je n'aime pas la facilité".
Bref Woodkid une ambition, un projet mais aussi une fin prévue par Yoann Lemoine pour 2015.