Un jeune disque très discret
Il est assez facile de passer à côté du dernier Low. J'ai moi même failli faire la boulette. The Invisible Way ressemble à tous les autres disques des deux compères mais il arrive un moment où on s'en fout complètement. Bien écrites, bien produites, bien jouées et merveilleusement chantées, les onze chansons forme un agréable tout, poignant et prenant. C'est salutaire en ce pluvieux mois d'avril plombé par les retours de tous les tauliers des années zéro (Phoenix, Strokes et Yeah Yeah Yeahs notamment) qui n'arrivent pas à dépasser le stade de l'honnête single.
On est dans l'indie rock sous sa plus belle forme, lente, puissante et émotionnelle en diable. De nombreuses (et superbes) ballades folk, un soupçon d'américana, du slowcore des années 90 du plus bel effet pour sortir des grossièretés. Le groupe fête ses vingt ans de déprime mais on va quand même sortir le champagne parce que les petits jeunes commencent à fatiguer alors que Low est toujours fidèle au poste. C'est beau, c'est lent, c'est parfait.