Après leur tournée sur cinq états américains en compagnie d’Excruciating Pain, culminant avec un show au Death Metal Fest à Hollywood, Goatlord rentre au bercail en principe pour enregistrer la suite de Reflections Of The Solstice.
Malgré une renommée qui ne cesse de croître, le groupe se démotive et finit par se séparer fin 1992. Quelques nouveaux morceaux avaient tout de même été écrits et enregistrés en démo ; il y en a en fait sept, à des stades plus ou moins avancés, qui figurent sur cette compilation.
On voit le groupe revenir à un blackened death/thrash plus frénétique et rapide, Goatlord abandonnant les éléments doom qui le caractérisaient auparavant ; un peu comme s'ils revenaient au stade de leur première démo. On sent plus que jamais qu'Ace Still est parti.
Certes, le groupe a perdu une partie de son âme, mais la foi et l’esprit evil sont toujours présents. Gans n’est pas Still, mais il apporte tout de même une contribution intéressante à la musique de Goatlord.
En plus de ces sept morceaux, la compilation contient également quelques raretés –avec une qualité sonore entre catastrophique et médiocre, il faut bien le dire- dont des morceaux live et la toute première version d’Unholy Black Slut, enregistrée lors d’un show radio.
The Last Sodomy Of Mary porte vraiment bien son nom : c’est le dernier coup de maître –jusqu’ici, du moins- du grand Goatlord, un groupe a l’existence brève mais essentiel dans l’histoire de l’extrême, ayant légué un héritage inestimable. Et là encore, une superbe couverture de Thorncross, qui fait écho à celle de l'album.
Retrouvez cette chronique sur le webzine auxportesdumetal.com