Je ne sais plus quoi dire face à ça. Anti-Flag, groupe américain de punk rock et de rock alternatif reviennent cette année avec Lies they tell our children ; un album plutôt court mais tout aussi merdique que les précédents. Ce n'est pas pour rien que je lui ai mis cette note, car pour moi il s'agit de l'un des pires album de ce début d'année.
Rien que par la pochette, le groupe nous montre clairement son but à travers cet album, de nous proposer une orgie musicale, une orgie instrumentale, avec énormément de rage et de virulence dans les paroles et dans les voix. Le problème, encore une fois, c'est que le groupe en fait beaucoup trop, tellement trop, qu'au bout d'un moment ça devient une totale indigestion.
Pour ce qui est des thèmes globaux de l'album, je pense que j'ai pas vraiment besoin de les explicités. Mais globalement, c'est un album qui dénonce le capitalisme, la surconsommation, la politique américaine. . . Bref, que des thèmes originaux pour pas changer. Evidemment le groupe ce place comme défenseur de la liberté, de l'égalité et du communautarisme. Parfait, c'est très original, continuez !
Malheureusement, cette posture anarchiste que nous vend l'album, elle aurait pu être intéressante si les paroles l'étaient aussi. Parce que là, on est vraiment dans les tréfonds de l'activisme artistique, c'est-à-dire, une bande d'ignorants qui balancent des clichés stupides sur des clichés stupides. C'est juste insupportable. Par exemple, dans Sold everything, devinez de quoi va parler le morceau. Bien sûr, il va parler des méchants patrons, des méchants libéraux, des méchants de ta mère. . . Je veux bien que le libéralisme économique ne soit pas la meilleure politique sociale, mais enfin, dites des choses plus intéressantes, plus profondes. Tout le monde connaît ces problématiques, pourquoi remettre le même discours politique dans un putain d'album. Même Greta Thunberg est plus subtile et profonde que ça !
C'est comme ça tout le temps ; l'album enchaîne évidences sur évidences. La manipulation des médias, la pauvreté, la richesse. . . C'est une démonstration d'immaturité et de stupidité que nous fait l'album.
Mais ce n'est pas tout, car si les paroles sont terriblement mauvaises et inintéressantes, la musique l'est tout autant. Déjà, les guitares sont justes horribles, c'est le problème principal de la partie instrumentale, le fait que les guitares électriques ne sont soit pas cohérentes avec le reste de la musique, soit elles sont mal mixées, trop prédominantes par rapport au reste, ou soit elles sont littéralement inaudibles, proche de la saturation. Pour le problème de cohérence, au début de Sold everything, la guitare n'a, selon moi, pas de raison d'être, elle est fausse, ne suit pas correctement la voix du chanteur. Et en plus, vers le milieu du premier couplet, y'a cette espèce de note en crescendo que fait l'une des guitare et qui est juste infâme. C'est un son qui est proche des ultrasons et qui n'a juste rein à foutre là.
C'est la même chose au début de Modern meta medicine où les notes de guitares sont les mêmes et sont pas du tout intéressantes.
Ensuite y'a les vocalises qui sont un problème assez récurant dans l'album. Beaucoup de vocalises sont utilisés comme accompagnement à la voix du chanteur, mais le problème c'est qu'elles sont prévisibles, comme dans les refrains de The fight of our lives par exemple, où on a un enchaînement très convenu entre la voix du chanteur et les samples de voix. L'un commence la phrase en hurlent et l'autre la termine sans aucunes saveurs. Voilà, concernant les voix c'est aussi complètement raté.
Les transitions entre les différentes parties des morceaux sont aussi très bancales. On passe souvent d'un refrain extrêmement énergique et hyperactif à un silence total ou à une esthétique totalement différente sans aucunes préparations ni cohérences.
Vraiment, je peux pas dire que c'est un bon album, parce que c'est faux. C'est une orgie de chaque instant, une orgie stupide, immature, laide et insupportable.