Loin de la folie progressive de Pink Floyd dont les accents grandiloquents ne sont plus à nier, le perché Syd a su s'illustrer. Seul avec sa gratte ? Pas tout à fait, notons que ses camarades de Pink Floyd l'ont quand même épaulé pour la production de l'album.
Cet album, quel truc simpliste, diront certains. D'autres ajouteront même que cet album est juste à vous donner des envies de mort - oui, je l'ai entendu de mes propres oreilles -. Je dirais que ces hurluberlus sont passés à côté de The Madcap Laughs, mais je ne leur en veux pas, haha.
Cet album, à mes yeux, est un voyage onirique dans l'univers de Barrett. Des ballades sirupeuses aux accents malsains qui rappellent d'ailleurs un certain Charles Manson, quoi de plus troublant ? Surtout quand le clavier et les chœurs s'y mettent.
Certes, il arrive à Monsieur Barrett de fausser quelques notes, et alors ? Cela n'enlève rien à la beauté de ses chansons, de ses textes, bien au contraire ! Cela rend la démarche sincère. Syd est habité par ses chansons, j'en suis bien convaincue.
Je ne pourrais pas discutailler davantage de cet album. J'en sors comme hypnotisée, éprise entre la plénitude et une sorte de mal être lancinant.
Cet album, je ne pense pas qu'il puisse vous laisser indifférent.
Mention à : Octopus ( lisez les paroles, je pense que vous aurez un petit aperçu de ce qui se passe dans le cerveau de ce cher Syd ), No good trying et le perturbant Golden Hair.
PS : Prenez garde aux paroles, je ne pense pas que ce soit pour rien que Syd est considéré comme un poète.