The Mantle est un album à part dans l'univers musical du Metal si prompt à catégoriser chaque groupe et l'assigner à un type de musique de façon assez définitive. Ici, Agalloch nous offre une pépite de musique crossover Rock Metal aux carrefours d'influences et de sonorités aussi bien Black/Doom que progressive, néo-folk et post-rock qui restera même comme une exception dans l'oeuvre de Agalloch au tropisme Black Metal.
The Mantle c'est l'hiver. The Mantle c'est les pas qui crissent sur la neige, The Mantle c'est le vent. The Mantle c'est la solitude et la mélancolie au milieu de paysages gelés. The Mantle c'est l'air du froid de Purcell réinventé version Agalloch. La guitare acoustique ou sèche, le tempo lent et épais distillé par la batterie et la voix superbe de John Haughm tantôt délicatement growlée, tantôt claire et profondément triste ou presque chuchotée tendrement comme dans le dernier titre y sont pour beaucoup. Laissez vous prendre par cette musique et elle ne vous lâchera plus pendant une heure avec son ambiance mélodique sombre et dépressive. Vous en redemanderez. Car tous les titres sont très bons et les intermèdes purement musicaux réussis. Aucun faux pas, aucune incongruité malgré la prise de risque de mêler autant de styles, aucune lassitude en dépit de la longueur de certaines chansons. Bref vous l'aurez compris. The Mantle est un album à posséder et à écouter. On en ressort enchanté dans tous les sens du mot.
PS : Grand dépressif à tendance suicidaire, s'abstenir :)