Guess who's back, back again ?

J'attendais fébrilement sa sortie depuis un bon moment. Son titre m'avait intrigué, comment Eminem allait-il réussir à donner suite à l'un des plus gros classiques de la musique, à cet OVNI sorti il y a (déjà) treize ans ?

Autant vous le dire tout de suite, contrairement à la majorité des membres, j'ai adoré et je vais tenter de vous expliquer pourquoi en écrivant ma critique tout en l'écoutant pour la troisième fois aujourd'hui.

Je vous propose donc de passer outre les toujours très pertinents "C'était mieux avant" et de laisser de côté l'emballage. Eminem a maintenant 41 ans, il a donc changé. Le contraire eût été inquiétant ! Mais assez parlé de contexte, voyons ce que cet album a réellement dans le ventre et tâchons de comprendre ce qui le rend selon moi indispensable.

Eminem est avant tout un conteur ultra talentueux, le meilleur de sa génération. En une heure vingt, il nous emporte d'un univers à l'autre, passant de la mélancolie à la folie, du grossier à l'absurde et ce sans jamais nous perdre en chemin. Son flow nous donne une incroyable impression de spontanéité, alors que chaque mot est réfléchi, travaillé. C'est encore là une performance qu'il est le seul à pouvoir réaliser sur un album entier. Finalement, les mélodies, les featuring sonnent tous juste. Là encore, Eminem a su trouver le bon dosage sur chaque morceau.

Alors oui, certains passages sonnent plus pop, c'est un fait. Mais je vous le demande à genoux, cessez de vous arrêter à ça et prenez la peine de tendre l'oreille. Cet album est une poupée russe qui se décrypte à chaque niveau, de l'enchainement des morceaux qui n'est pas dû au hasard à la suite de deux sons au sein d'un couplet qui contribue à rendre son flow si exceptionnel.