"Masquerade In Red"
Parmi les nombreux groupes allemands de la nouvelle école de l’ancienne école du metal de la mort (ouais, en français ça claque pas des masses…) de l’écurie FDA Rekotz, il y en a notamment un qui a...
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le 23 déc. 2015
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Parmi les nombreux groupes allemands de la nouvelle école de l’ancienne école du metal de la mort (ouais, en français ça claque pas des masses…) de l’écurie FDA Rekotz, il y en a notamment un qui a attiré l’attention des masses avec son premier album en 2012, c’est Chapel Of Disease.
En effet, à l’écoute de ce disque, on se dit qu’ils ont capturé en grande partie l’essence des premiers albums de death metal, à l’époque de l’émancipation du style par rapport à son aîné thrash metal. Il y a encore de fortes colorations thrashy, mais l’aura evil est bien là et les influences doomy frostiennes sont également assez prégnantes.
Voilà tout simplement ce qu’est Chapel Of Disease.
A ces éléments récurrents, rajoutez un sens du riff aigu et des compos qui accrochent l’oreille comme peu de groupes savent le faire.
Le seul truc qui me déplaisait, en quelque sorte, chez eux, ce sont les ambiances que je trouvais assez artificielles ou du moins beaucoup moins prenantes que sur les canons du style. Par ailleurs, on conçoit que l’agressivité de la musique est aujourd’hui toute relative ; alors que vingt-cinq ans plus tôt, ça aurait fait un malheur. C’est aussi le principe de faire dans le vintage.
Pour en venir à ce dernier jet –après cette certes longue intro, mais qui contient des éléments qui s’appliquent aussi dans ce qui nous intéresse-, on sent que le groupe a progressé depuis trois ans : le son est plus clair, plus dynamique, plus en relief, les compositions sont plus fouillées, ce qui témoigne d’une meilleure maîtrise en général. Le titre est finalement mal trouvé, puisque l’album n’a rien de répétitif.
Chapel Of Disease ne s’est pas assagi pour autant et n’a rien perdu de sa verve et de son sens de l’accroche, avec ces envolées thrashy bien nerveuses qui sont régulièrement entrecoupées de passages doomy, alternance que le groupe s’est appropriée en affinant sa personnalité.
En effet, on pense moins aux ancêtres bataves (early Pestilence pour les accélérations, Asphyx pour les ralentis et la voix du chanteur) à l’écoute de leur musique ; déjà parce qu’il y a quand même pas mal de reverb’, ce qui limite grandement la violence pure et dure qui était le leitmotiv des formations précitées alors, et ensuite parce qu’on retrouve aussi des passages acoustiques et plus ambiancés éparses, ainsi que quelques influences heavy et mélodiques.
Chapel Of Disease reste cependant à une distance respectable de groupes comme Tribulation et Horrendous.
Ce qui me dérange encore et qui prive ce disque du statut de chef-d’œuvre à mes yeux, c’est que j’ai encore la désagréable impression que Chapel Of Disease reste le cul entre deux chaises : d’un côté, la part heavy/mélodique n’est pas totalement assumée ; d’un autre, ça ne sonne pas assez evil ou crade pour concurrencer les meilleurs combos revival death metal old school.
Ceci étant dit, il m’est difficile de faire la fine bouche et de dénigrer la qualité intrinsèque de cet album, surtout à l’écoute d’une composition aussi ambitieuse que Lord Of All Death pour ne citer que celle-là.
Je terminerai donc en disant que The Mysterious… est un très bon disque, qui montre un groupe qui a progressé et mûri, et qui tend à s’affirmer de plus en plus avec le temps.
Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com
Créée
le 23 déc. 2015
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