The Nameless
7.8
The Nameless

Album de Cathy Davey (2010)

Soyons honnêtes. Cette critique est peut-être votre seule chance de croiser la musique de Cathy Davey en France.
Il est évident que parmi la masse d'artistes qui existent, une très grande majorité ne passera jamais à l'étranger et sera cantonné dans leur pays d'origine.
Donc quand j'ai entendu la voix si particulière de Cathy Davey sur les albums de The Divine Comedy, je me suis dit "Tiens ! Et si j'allais jeter un coup d'oreille à sa production personnelle ?".
Je ne m'attendais à rien. C'est bien connu : si nous n'entendons pas parler d'un artiste, c'est parce sa musique n'est pas bien n'est-ce pas ?
Ne riez pas, j'ai déjà entendu des gens avancer très sérieusement cette théorie.
Je me suis donc retrouvé à m'aventurer dans des territoires grandement inexplorés. Du moins par les français.


Car Cathy Davey est particulièrement reconnue en Irlande. Son précédent album lui a fait remporter l'équivalent de nos Victoires de la Musique. Et malgré un succès commercial important, EMI la lâcha à cause de problèmes financiers. Qu'importe, Cathy produisit The Nameless, son troisième album.


Son univers musical reste assez classique pour un artiste de son calibre. Un peu de pop baroque par là, des guitares qui font le même enchaînement de notes tout au long du morceau, et du tambourin. Pourquoi il y a-t-il autant de tambourin sur cet album d'ailleurs ? Néanmoins, nous apprécierons la grande diversité des ambiances de l'album. De la sensuelle complainte "The Touch" à la ballade oldies "Bad Weather", en passant par un "Happy Slapping" électronique et surprenant, Cathy nous en fait voir de toutes les couleurs. Même si aucun titre ne sort réellement du lot (sauf "Dog" peut-être), ils sont tous plutôt engageant, et l'album est d'une fluidité remarquable.
Le plus intéressant chez Cathy Davey c'est sa voix. Un chant d'oiseau imprévisible, qui possède le pouvoir d'atteindre des tons qui nous semblaient pourtant impossibles, et qui se multiplie parfois sous la forme de chœurs. Etant donné le caractère relativement basique de ses instrumentaux, c'est assez salutaire d'avoir une telle voix à portée de main.


Bref, "The Nameless" est un excellent album pour avoir une musique de fond agréable et qui ne marque pas trop.


Mais pourquoi ai-je pris la peine de faire cette critique alors, si l'album n'a rien de particulièrement génial ?


Il s'agit plus d'un exercice de style qu'autre chose. Nous restons souvent dans le même univers musical, sans forcément le remarquer. Ecouter Cathy Davey était pour moi une manière subtile de m'immiscer dans le patrimoine musical d'un autre pays, de changer radicalement de pool de découvertes. Après tout, le seul moyen de faire de belles découvertes, c'est de se confronter à des choses qui sont radicalement différentes de d'habitude non ? J'oublierais sûrement cette œuvre de Cathy Davey, mais ce fut tout de même une expérience agréable.

Mellow-Yellow
6
Écrit par

Créée

le 29 oct. 2016

Critique lue 171 fois

3 j'aime

5 commentaires

Mellow-Yellow

Écrit par

Critique lue 171 fois

3
5

Du même critique

Rick et Morty
Mellow-Yellow
9

"Glenn this is a court order : it says you cannot eat shit anymore."

Le monde des séries télévisées ne cessera jamais de m'étonner. A ceux qui disent que la créativité baisse d'année en année, je leur répondrais "Et vous avez déjà vu Rick and Morty ?". Pourtant, rien...

le 2 nov. 2014

76 j'aime

10

Philadelphia
Mellow-Yellow
8

"It's like Seinfeld on crack"

"It's Always Sunny in Philadelphia" est une série assez atypique lorsqu'on s'y attarde. Si on ne prend que son synopsis, c'est une sitcom stéréotypée comme il en existe des dizaines : une bande de...

le 9 mars 2014

36 j'aime

Luv(sic) Hexalogy
Mellow-Yellow
9

It's funny how the music put times in perspective

Treize années s'écoulèrent entre la naissance de "Luv(sic) Pt. 1" et la publication de la sixième et dernière partie, "Luv(sic) Grand Finale", jusqu'à la publication en CD deux ans plus tard. De...

le 9 févr. 2018

33 j'aime

11