Bowie est (ou plutôt était) un hyperactif artistique : 25 albums studio en 36 ans (en comptant la période Tin Machine), acteur, peintre, producteur et autres ont fait de lui l'une des personnes les plus importantes du XXème siècle.
La grande force de Bowie a toujours été sa capacité à changer de style d'une année sur l'autre, parfois avec un certain opportunisme (il a souvent récolté les fruits du travail d'autrui) mais généralement avec brio.
Aujourd'hui Bowie a 66 ans, n'a pas la moindre contrainte financière, a pu faire mariner des idées neuves pendant 10 ans et peu clairement faire ce qu'il veut.
De la part d'un aventurier musical on était en droit d'attendre quelque chose de nouveau, il n'en est malheureusement rien... Et Bowie reprends les choses là où ils les avaient laissées avec le très moyen Reality.
Car on clairement dans la veine des précédents albums Heathen et Reality, peut être la volonté de cloturer une trilogie... Le problème c'est que c'est trilogie est lisse et sans éclat.
Alors certes Bowie ne prends plus de risque depuis le magistral Outside (son plus grand album depuis Lodger) et le sous estimé Black Tie White Noise, mais là après 10 ans d'attente on pouvait attendre bien plus qu'un album aux sonorités aussi calquées sur l'album précédent.
Evidemment il ne fallait pas s'attendre à un album dans la lignée de la trilogie Berlinoise Low/Heroes/Lodger mais voir Bowie perdre toute curiosité musicale donnerait presque l'envie d'avoir souhaitait une retraite plus tôt...
Espérons qu'il corrigera le tir rapidement avec, on peut rêver, Brian Eno aux commandes.