Le mythe de David contre Goliath. Un match de boxe opposant un raté, une "fausse patte" qui fume et ne va pas à l'entrainement face au champion du monde des poids lourds, le tout le jour de l'anniversaire de la déclaration d'indépendance des Etats Unis.
Sur le papier on peut vite imaginer une catastrophe, un excès de rêve américain indigeste.
Quand on ajoute à cela un Sylvester Stallone totalement inconnu, un compositeur travaillant pour la première fois pour le cinéma et un budget serré on peut facilement imaginer que le radeau Rocky aurait pu prendre l'eau de tous les cotés.
Et pourtant s'il y a bien une qualité à retirer de Rocky c'est bien sa solidité...
Chaque plan du film n'est ni trop, ni trop peu. Certains auraient fait gagner le match final là où Rocky gagne contre lui même dans un feu d'artifice magnifiquement mis en scène par Avildsen, le tout sous la musique grandiose de Bill Conti.
Rocky aurait pu apparaitre comme un loubard dont le sort nous importe peu, mais la grandeur de coeur remet la balance au centre... Et il en est de même pour chaque personnage, que ce soit une Adrian qui ne demande qu'à vivre malgré sa fuite du monde. Un Paulie alcoolique et frappant sa sœur pour oublier le malheur de sa condition. Un Mickey qui veut briller de 1000 feux avant de s'éteindre.
Finalement le seul personnage dont on ne voit aucune faiblesse gagne peut être le match, mais c'est le grand perdant du film...
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