The Pains of Being Pure at Heart, ou The Pains of Having a Shitty Band Name comme on les surnomme parfois, est un groupe de Shoegaze/Dreampop new-yorkais particulièrement bon au vu de ce qui a été proposé ces dix dernières années dans ce style. Car en effet, même si certains Ringo Deathstarr, Dum Dum Girls et autres Alcest ont su redonner une relative jeunesse à un genre qui semblait déjà désuet à la fin des années 1990 (le chef d'oeuvre de Spiritualized, Ladies and Gentlemen We Are Floating in Space, est une rare exception), il faut bien avouer que la nouvelle scène Pop indépendante n'est pas folichonne, ou du moins loin d'être à la hauteur de ce que certains groupes ont naguère pu sortir.

Mais voilà, dans tout domaine il y a toujours des exceptions qui sont presque insolentes tellement elles nous prouvent que l'on a tort de trop souvent généraliser, et TPOBPAH (je vais abréger le nom du groupe à partir de maintenant, sinon ça va pas être possible), avec son album éponyme qui nous intéresse aujourd'hui, en est une, cela ne fait aucun doute. Tout d'abord, comment ne pas fondre de nostalgie en lisant ces belles paroles qui rappelleront aux amateurs les perles doucerettes de l'ancien temps ? On notera d'ailleurs les paroles plutôt déviantes de "This Love Is Fucking Right!", morceau que l'on pourrait surnommer à juste titre "le "Lemon Incest" du Shoegaze".

L'instrumentation, en revanche, est assez atypique comparée à certains standards du genre. On remarque la quasi-omniprésence de l'orgue, qui apporte un côté indéniablement anglais à la musique (inutile de me demander pourquoi, je ne saurais l'expliquer). Les guitares sonnent très lo-fi (sur "Come Saturday" et "Everything With You" en particulier), offrant un contraste fort intéressant avec les lignes de basse qui tuent, elles très claires. La voix de Kip Berman est très "efféminée", au point de carrément se confondre avec celle de la chanteuse, Peggy Wang, sur le refrain d'"Everything With You", morceau par ailleurs fardé d'un solo foutrement joyeux et réussi. L'ensemble, tout en étant varié, est d'une cohérence plus que bienvenue.

Difficile de vraiment résumer rapidement de quoi est fait cet éponyme de TROBPAH, donc disons simplement que la musique est très en adéquation avec la pochette (oui, je sais, c'est nul comme conclusion). Et si le disque ne dure que 34 petites minutes, je peux vous garantir que vous ne vous ennuierez pas une seule seconde en l'écoutant. Alors, pourquoi êtes-vous encore là au lieu de foncer l'acheter ?
toothless
9
Écrit par

Créée

le 15 août 2014

Critique lue 195 fois

2 j'aime

toothless

Écrit par

Critique lue 195 fois

2

D'autres avis sur The Pains of Being Pure at Heart

The Pains of Being Pure at Heart
EricDebarnot
4

Recyclage

Je ne suis pas très sûr pourquoi cet album (fort honorable au demeurant) de The Pains of Being Pure At Heart ne me fait pas grand chose : il y a pourtant ici un mélange assez bien fait de la sûreté...

le 19 janv. 2015

2 j'aime

The Pains of Being Pure at Heart
toothless
9

I'm with you and the stars are crushing through

The Pains of Being Pure at Heart, ou The Pains of Having a Shitty Band Name comme on les surnomme parfois, est un groupe de Shoegaze/Dreampop new-yorkais particulièrement bon au vu de ce qui a été...

le 15 août 2014

2 j'aime

The Pains of Being Pure at Heart
jrm81
9

The Pains Of Being Pure At Heart, le revival shoegazing

Le coup de coeur du mois s’appelle The Pains Of Being Pure At Heart. Un nom pas facile à retenir qui nous fait revivre 20 ans en arrière, au beau milieu de la période shoegazing des groupes anglais...

le 21 févr. 2013

2 j'aime

Du même critique

L'ordure à l'état pur
toothless
10

Quêtant ma juste destinée, j’avais d’un coup rêvé du Nord

Voici le quatrième album du KPN. Sorti quasiment de façon confidentielle (aucune promotion, aucune annonce) chez La Mesnie Herlequin, label/revue de Famine déjà culte (d'éjaculte, hahaha), L'ordure à...

le 11 août 2014

26 j'aime

The Mantle
toothless
9

Forget about useless fucking hope...

Année 2002. 3 ans après la bourrasque qu'était Pale Folklore, il est à nouveau temps pour Agalloch de faire jouir nos oreilles avec leurs mélodies boisées entrecoupées de passages Black Metal...

le 6 sept. 2014

25 j'aime

3

Individual Thought Patterns
toothless
9

La Mort - Chapitre 5 - Modes de pensée individuelle

L'éternel rituel du changement de line-up se produit : Gene Hoglan (parfois surnommé "gêne au gland" par quelques imprudents) arrive à la batterie et Andy LaRocque (qui a notamment joué avec King...

le 25 avr. 2014

19 j'aime