S'il n'y avait la participation de la voix divine d'Alela Diane, cette entreprise de retraitement légèrement "atmosphérique" de morceaux plus ou moins pointus d'auteurs plus ou moins connus n'aurait attiré l'attention de personne : on frôle l'insignifiance la plupart du temps, et le sous-mixage de la voix d'Alela, criminellement mal utilisée (à moins que la demoiselle elle-même se soit sentie peu inspirée en ces lieux !) n'aide pas. D'un ennui profond, quand il ne tombe pas franchement dans le contre-sens absolu (l'horrible massacre de Johnston et Cave, dont la force émotionnelle est ici réduite à une joliesse pâle), ce "Silence of Love" est racheté in extremis par quelques morceaux "folk" qui voient Alela Diane enfin chanter, et par une version du "Just Like Honey" de The Jesus & Mary Chain, dont la sombre et vénéneuse beauté survivrait à n'importe quel traitement. [Critique écrite en 2008]