La Mort - Chapitre 7 - Le son de la persévérance
1998. Après un nouveau changement de line-up, Death est prêt à repartir en studio. Cette fois, plus aucun membre du précédent album (à part Chuck évidemment) n'est resté dans le groupe pour l'enregistrement de ce "The Sound of Perseverance". Comme si le charismatique leader du groupe tenait à tourner une page de sa musique ...
Déjà, les morceaux sont encore plus longs que sur "Symbolic", qui était déjà assez ancré dans le Metal progressif. "Du coup ce n'est qu'une nouvelle continuation de ce qui a déjà été fait", me direz-vous. Détrompez vous. Car si Death est le groupe fondateur du Death Metal, c'est aussi le groupe qui l'a amené à sa fin. Oui, ici le Death Metal a (presque) totalement disparu. La voix de Chuck est tellement aiguë qu'elle s'approche presque du Black Metal. Les instrumentations sont encore plus techniques que sur "Symbolic", et plus complexes. Les structures sont elles aussi plus alambiquées qu'avant ("Scavenger of Human Sorrow", "Flesh and the Power It Holds"). Suffit d'écouter l'intro du premier morceau pour comprendre ce que contient cet album : batterie rappelant le début de "Flattening of Emotions" (cf. "Human") mais en cent fois plus compliqué, et solo de guitare aigu et très technique. Le groupe nous sort également un morceau instrumental aussi impressionnant que "Cosmic Sea" l'était à son époque, nommé "Voice of the Soul". De la guitare acoustique typée musique traditionnelle espagnole, avec un solo qui arracherait une larme à Hitler. Contrairement aux apparences, "The Sound of Perseverance" représente donc le changement le plus concret de toute l'histoire du groupe, au niveau musical (avec "Spiritual Healing").
J'ai vraiment pas grand-chose à dire sur les paroles par contre, car une fois de plus elles suivent les mêmes thèmes que sur les albums précédents depuis "Human". On peut tout de même souligner que cette fois-ci, elles sont plus centrées sur les émotions en elles-mêmes, sur les sentiments, les sensations de l'être humain. Le style d'écriture reste le même que sur les deux précédents albums.
En conclusion, je dois dire que "The Sound of Perseverance" est pour moi le moins bon album de Death, en particulier à cause de la voix de Chuck. En revanche, il est la preuve incontestable de l'évolution sans limites de la musique du groupe, et donc du génie qui habitait Chuck Schuldiner. Il est, en fait, la parfaite conclusion d'une discographie incroyablement variée et diverse pour celle d'un groupe pionnier.
Repose en paix, Chuck.