Phallelujah ! Le dernier Perdition Temple est enfin sorti !
Probablement la sortie Hells Headbangers la plus attendue de l’année.
Palubicki nous avait bien mis l’eau à la bouche avec un petit EP qui montrait un combo en grande forme avec Bill Taylor à la seconde gratte et surtout Impurath au micro.
Le batteur Ron Parmer, qui vient plutôt du thrash, et le bassiste Gabriel Gozainy assurent la partie rythmique avec brio.
Perdition Temple est resté égal à lui-même, c’est-à-dire totalement dans la continuité du regretté Angelcorpse, cultivant ce death metal blackisant ultra véloce et bestial, avec les leads wah wah/tapping/vibrato délectables de Palubicki.
L’album présente bien entendu une certaine linéarité, avec ces riffs graves en trémolo qui filent à toute vitesse, secondés par une section rythmique agressive autant que précise qui matraque et piétine avec autant de conviction qu’un régiment assoiffé de sang lancé en pleine bataille.
Les quelques moments où le tempo ralentit, la musique de Perdition Temple n’en est pas moins écrasante, et c’est à ces moments-là que l’ombre de l’Ange Morbide se fait encore plus sentir (cf. la seconde moitié de Chambers Of Predation).
Il n’y a bien entendu rien à jeter sur ce disque, qui rappelle l’efficacité des Exterminate et The Inexorable, albums qui écrasaient tout sur leur passage sans pitié.
Impurath s’en sort vraiment bien au chant, bien qu’il n’ait pas tout à fait la même hargne que quand il chante chez Black Witchery –ce d’autant plus qu’il n’est pas avantagé par le mixage ; on aurait bien sûr rêvé que ce soit Pete Helmkamp au micro, mais bon…
Palubicki a abandonné son projet death/thrash Apocalypse Command et mis en pause Blasphemic Cruelty –dont un album était annoncé pour 2014-, ce qui fait de Perdition Temple l’unique héritier d’Angelcorpse pour le moment.
Album incontournable pour les fans de death metal blasphématoire et bestial et une nouvelle réussite au palmarès impressionnant du sieur Palubicki.
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