Colleen - aka Cécile Schott - est une multi-instrumentiste française qui utilise sa voix, la viole de gambe (un instrument baroque qui ressemble à une contrebasse) et des synthétiseurs, pour tisser des histoires complexes sur l'esprit et le cœur humain.
Proche des compositeurs minimalistes dans sa démarche, Colleen sait bien que la simplicité est la marque de toute innovation. Suivant cette logique, avec The Tunnel and the Clearing, son huitième album solo, elle continue sur sa lancée et fait progresser sa marque de fabrique dub-pop minimale à base d’orgue.
Avec The Tunnel, elle parvient à emmener ses auditeurs dans un voyage subtil mais profond de croissance et d’acceptation.
Jamais auparavant je n'avais ressenti aussi profondément le pouvoir qu'a la musique, à travers l'harmonie, la mélodie, le rythme et le son lui-même, d'exprimer toute la gamme des émotions humaines.
Cela passe par des morceaux comme « Gazing at Taurus – Santa Eulalia » qui met en évidence tout le savoir faire de la productrice avec sa boîte à rythmes vintage recouverte de synthés pétillants et gorgés d'eau et de sa voix à moitié chuchotée.
The Tunnel est un album aux sonorités analogiques riches et poreuses. Ici, l'utilisation de pédales de filtre et d'effets de délai rend les lignes de synthé floues de sorte que tout sonne spongieux et maculé sur les bords. C’est un son à la fois hypnotique et transe mais aussi chaleureux et enveloppant.
Il y a une richesse et une singularité dans la musique de Cecille Schott qui est unique.
Si vous n'avez que 3 morceaux à écouter : « The Crossing », « Implosion-Explosion » et « Gazing at Taurus – Santa Eulalia ».