John Mayall, le blues man, britannique mais si américain dans l'âme, après son expérience Bluesbreakers avec Eric Clapton puis après Blues from Laurel Canyon, réalise ce splendide album en 1969 dans le cadre d'un enregistrement public au Fillore East à New York.
Cet album possède une particularité, c'est qu'il n'y a pas de batterie ; la rythmique étant assurée principalement par guitare et guitare basse (voire percussion buccale), une part très belle est laissée à Johnny Almond au saxo tenor et à la flute (ainsi que la percussion buccale notamment dans "Room to move").
Toutes les chansons sont de John Mayall, qui comme d'habitude s'accompagne au piano ou à l'harmonica
Cet album a reçu plusieurs prix que ce soit aux USA ou en GB
Le style, beaucoup plus apaisé, est différent de ce qu'il avait fait jusqu'alors et marque un pas d'évolution vers le jazz.
Parmi les morceaux proposés dans l'album, il faut noter :
"the laws must change" contre l'arbitraire avec une allusion à Lenny Bruce, le fameux présentateur et comique sulfureux qui a déjà fait l'objet d'un film de Bob Fosse (Lenny)
"Saw Mill Gulch Road" qui est l'adresse d'une jeune fille objet d'une contemplation platonique. Musique presque psychédélique et en tous cas d'une très grande douceur.
"I'm gonna fight for you JB" qui concerne le vieux blues men noir du Mississipi JB Lenoir
et surtout le splendide "California" qui est un hommage à sa patrie d'adoption depuis quelques courtes années (et dont il a déjà été question dans l'album "Blues from Laurel Canyon")
California, I'll be back that be for long