Gojira, fleuron du Metal français nous pond encore un album de génie
3 ans se sont écoulées depuis le fantastique From Mars To Sirius, véritable épopée au coeur de la bête Gojira. Ces 3 années seront passées très lentement pour tous les fans j'imagine. Donc c'est un gros euphémisme quand je dis que cet album était attendu. Avec From Mars To Sirius, Gojira a acquis une véritable dimension internationale mérité. Mais Gojira désirait d'entretenir cette dimension et encore franchir les paliers, ils auraient pas pu mieux faire.
The Way Of All Flesh est clairement la suite logique de la discographie de Gojira. Déjà, l'artwork est une fois de plus légèrement enfantin, assez mystique et une fois de plus réussi. Pour la musique, c'est une toute autre histoire. Déjà, l'ensemble sonne plus mélodique et bien plus expérimental (Oroborus et son vocoder ainsi que son tapping mélodique dantesque, A Sight To Behold). Les structures progressives sont toujours bien présentes (The Art Of Dying) et ces petites différences sont super bien incorporées.
Rassurez-vous, on reste en terrain connu. Joe Duplantier nous a encore pondu des riffs inégalables. Ecoutez Adoration For None avec l'excellent Randy Blithe de Lamb Of God. A la fin de son couplet, on a droit un riff tout simplement génial. La lourdeur est toujours bien là, avec Yama's Messengers (énormissime) et son final de folie, ou bien Vacuity tout en riffs brise-nuques. Gojira conserve donc son identité, pas de soucis de ce côté.
Au niveau du thème de l'album et du ressenti que j'ai, ben là, on a le droit à un thème bien Death Metal : la Mort. Mais attention, quand Gojira aborde un thème, on est bien loin des clichés habituels (cf Cannibal Corpse qui nous pond le même album avec le même thème à chaque fois). Tout est très mystique, voire ésotérique.
En ce qui me concerne, je dirais que Gojira a été influencé par la mythologie des pays du soleil levant. En effet, des titres comme Yama's Messengers ou The Art Of Dying (et son final)/Esoteric Surgery me font vivre l'expérience comme un samouraï (ça fait assez cheesy dit comme ça mais bon). A vrai dire, ce que je dis n'est pas complètement dénue de sens, puisque Yama est un dieu chinois d'origine bouddhiste, gardien et juge de l'enfer (merci Wikipédia tiens) et The Art Of Dying (l'art de mourir) c'est pas un peu le code d'honneur des samouraïs ça ?
En attendant L'Enfant Sauvage, cet album reste la référence de Gojira, surpassant son prédécesseur.
[PS : Après lecture des paroles de The Art Of Dying, il s'avère que le rapport avec les Samouraïs est assez farfelue, ma foi, chacun interprète les paroles comme il veut]