To the Gory End
7.6
To the Gory End

Album de Cancer (1990)

Les fanatiques des premiers albums de death metal qui ne possédaient pas ce premier album de Cancer (ainsi que les deux suivants, par la même occasion) peuvent se réjouir, car ils viennent d’être réédités par le label allemand Cyclone Empire.


Formé en 1987 autour de Ian Buchanan et Carl Stokes (ancien bassiste chez Unseen Terror, projet grindcore de Mitch Dickinson et Shane Embury), Cancer fait partie des rares combos purement death metal de la scène britannique de ces années-là avec le fameux Benediction.
La plupart de leurs compatriotes optaient pour un mélange de death et de grind, selon les orientations définies par Napalm Death et Carcass.
Sans doute alléchés par les réalisations de Sepultura et Obituary (Beneath The Remains et Slowly We Rot), le gang britannique se déplace jusqu’en Floride pour enregistrer son premier album fin 1989 avec Scott Burns, sans doute le seul à pouvoir leur donner le son qu’ils recherchent.
C’est en mai 1990 sur Vinyl Solution –label anglais aujourd’hui disparu qui avait déjà signé Bolt Thrower, Macabre et Cerebral Fix notamment pour leurs premières réalisations respectives- que sort To The Gory End, orné d’une couverture adaptée par Carl Stokes à partir de l’affiche du film Zombie de Romero.


Ce premier album livre un death thrashisant au climat sombre et inquiétant, savamment entretenu tout au long du disque : entre la voix caverneuse et malsaine de John Walker (une version plus grave d’un Chuck Schuldiner), le riffing agressif secondé par le mur sonore batterie et basse typique du Morrisound, Cancer écrase tout sur son passage tel une vraie machine de guerre, proposant un album d’une rare intensité. On sent clairement l’influence des groupes floridiens comme Obituary (John Tardy figure d’ailleurs sur Die Die) et Death.
Into The Acid et le titre éponyme, avec leurs refrains headbanguesques, restent des morceaux d’anthologie à eux seuls.


Cet album est vraiment sorti à la bonne période, au tout début de la déferlante death metal, alors que l’agressivité et les ambiances sombres primaient sur les prouesses techniques et les mélodies élaborées. En cela, To The Gory End est très représentatif de ce qui se faisait de mieux et demeure un des grands classiques du death metal première période.


En bonus dans cette édition, deux morceaux de la seconde démo, sortie en 1989. Ce sont les deux seuls morceaux qui n’avaient pas été réenregistrés pour l’album. De très bons titres dans des versions plutôt bien restaurées.
L’ensemble de l’album a été remasterisé, le graphisme a été enrichi et le groupe a écrit un historique.
Il existe une version vinyle orange limitée à cinq cents exemplaires.


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Man_Gaut
8
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le 22 janv. 2016

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Man Gaut

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