Trans Europe Express est un album de Kraftwerk, faisant écho à un projet né en 1957 et mort en 1983 de trains rapides et réservé aux personnes les plus aisées.
Cet album permet à Kraftwert de proclamer leur amour pour l'Europe le tout sur une musique simple, voir minimaliste, remplie de sonorités électroniques, de boîtes à rythmes et de voix de robots.
À l'exception de Showroom Dummies, qui n'apporte absolument rien à l'album, et Endless Endless, qui n'est pas réellement un morceau mais sert juste à clôturer l'album, aucune piste n'est oubliable.
L'album commence donc par Europe Endless, qui n'a d'ailleurs pas pris une ride, et son intro incroyable sur laquelle s'ajoute chaque sonorités les unes après les autres.
Cette piste permet d'attaquer l'album avec le sourire, tant ses bonnes intentions y sont ressenties à travers.
Vient ensuite The Hall of Mirrors, un morceau très intéressant, aux sonorités Cold Wave, dans lequel des nappes de synthétiseurs évoluent tout le long, et occupe l'espace sonore d'une manière remarquable. La piste est également caractérisée par ses percussions étranges, la voix du chanteur qui passe du parlée au chantée, et sa tension jamais relâchée ; le seul bémol étant qu'elle est sans doute inutilement trop longue.
Après l'inutile Showroom Dummies, commence un gros morceau en fait composé de trois pistes : Trans Europe Express, Metal on Metal et Abzug.
Il s'agit du temps fort de l'album, Trans Europe Express est introduit par une boîte à rythme qui continuera également sur Metal on Metal et Abzug, avec quelques légère modifications ; le méga-morceau est à la fois dansant et oppressante avec son synthé de basse qui répète inlassablement la même note bien grave et sa voix, parfois robotique, qui répète « Trans Europe Express » sans montrer la moindre émotion.
Sur Trans Europe Express et Metal on Metal, une des nappes subies un effet de balayage des fréquences basses vers les fréquences hautes puis inversement, ce qui rempli l'espace sonore de manière efficace et dynamique.
Sur Metal on Metal, des percussions métalliques noyées dans la réverbération sont ajoutées en rythme avec cette boîte à rythme inlassable, un morceau excellent mais malheureusement trop court.
Abzug, qui est en fait un Trans Europe Express V2, sans la nappe qui caractérisait les deux morceaux précédents, mais dans lequel un synthé répétant la même note aigu dans une paterne simple et répétée à outrance, permet de clôturer avec beauté le trio Trans Europe Express – Metal on Metal – Abzug.
Franz Schubert, seul morceau sans la moindre percussion, permet de se détendre un peu après le mastodonte que l'on vient d'écouter, grâce à ses sonorités douces.
Trans Europe Express est un album très intéressant de Kraftwerk, et a eu une influence considérable, non seulement sur la cold wave, la new wave et le post-punk (Joy Division et donc New Order, était de grands fans de Kraftwerk et passait l'album Trans Europe Express avant leurs concerts), mais aussi sur la musique électronique, le hip hop et la techno !