La frontière entre expérimental et grand n’importe-quoi est parfois ténue, et si l’on peut saluer l’effort de Jean-Louis Murat de vouloir sortir de contrées folk-rock qu’il a fouillées de fond en comble depuis Mustango (pour le meilleur la plupart du temps, précisons le), on ne peut que regretter qu’il se soit ainsi perdu dans ces tentatives peu fructueuses de chanson électronique sans queue ni tête. On a d’ailleurs peine à retrouver l’humour de l’Auvergnat, ses belles lettres absconses envoyées à l’âme plutôt qu’au coeur. Bref, on se faisait une joie de voir Murat délaisser son classique trio guitare/basse/batterie pour embrasser l’électronique, mais il semblerait que, loin de son territoire de jeu habituel, Murat se soit perdu dans de drôle de rêves musicaux intraduisibles.