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Nouveau venu sur la scène de Portland, Triumvir Foul est à la base un trio (depuis peu un duo) de musiciens impliqués plutôt dans des groupes de black que de death.
Leur première démo, An Oath Of Blood And Fire (2014), répondait à un certain nombre de critères de l’appellation Portland Death Metal : lourd, gras, sombre, caverneux et rampant. Un death très Autopsyien dans l’esprit (pas un hasard, la reprise d’Embalmed), en somme.


Ce premier album change radicalement la donne. Mais vraiment.
C’est toujours du death metal, mais le son est nettement meilleur et le rendu très différent (encore un travail d’orfèvre de Dan Lowndes). C’est moins lourd et moins caverneux.
On a affaire à un death blackisant et occulte, dans lequel le doom est beaucoup moins prédominant.


Concernant le concept qu’ils élaborent, je vous mets l’explication trouvée sur le site de leur label :


« A vehicle for the worship of hedonism, corruption, and self-destruction, Triumvir Foul is the embodiment of one's depravity and weakness expressed through worship of the three serpents.
As an entity of spiraling dolor, Triumvir Foul abides by the principles of disgust, hatred, and pain as strict tenets of the Vrasubatlat philosophy.


THE CORRUPTION OF FLESH & SPIRIT


Decorate my mind with depravity
Leave me squirming for all to see
Within the tomb of God's placenta
And walls drenched in my foul emanations
Emanations of lust and decay


Hail Vrasubatlat! »


On retrouve tout ça dans les titres des morceaux.
Le label Vrasubatlat regroupe d’ailleurs l’ensemble des entités dans lesquelles les membres de Triumvir Foul participent (à l’exception d’Ash Borer, groupe de chez Profound Lore).


Dès la première écoute, j’ai été happé par l’aura maléfique et occulte de cet album.
Malgré un certain classicisme, l’ambiance est dense et prenante au plus haut point. Les compos sont d’une rare intensité et les riffs sont d’excellente facture pour la plupart.
Je ne me lasse pas d’écouter un titre comme Pathways To Decay : très bien nommé, car on a vraiment l’impression de sombrer lentement dans la décrépitude ; voilà un morceau au feeling doom Frostien hautement délectable, une petite merveille. Il s'enchaîne sans interruption avec un morceau dans le même esprit, et tout aussi réussi. Excellent diptyque.
Les sons de gratte et de basse sont ultra baveux et chargés en reverb’, on est très proche du son swedeath ; on remarque d'ailleurs quelques plans en d-beat par-ci par-là.


Un petit mot sur le graphisme. Déjà leur logo, qui a été dessiné par Suomo Salovaara, frontman de Swallowed, très baveux lui aussi (le logo, banane).
Ensuite la couverture, qui a été dessinée par Timo Ketola. La similitude avec celle du dernier Teitanblood ne vous aura pas échappé, j’espère. Normal, c’est le même bonhomme.


Mine de rien, Triumvir Foul s’est imposé comme une petite révélation à mes oreilles. Je pensais devenir un vieux con blasé, mais il n’en est manifestement rien.
Encore un groupe qui s’est imposé non pas par innovation, mais par une brillante assimilation des codes du death metal, retranscrits sous une forme assez personnelle.
Je pense qu’ils ont encore une petite marge de progression pour le prochain album.


Retrouvez cette chronique sur le site auxportesdumetal.com

Man_Gaut
8
Écrit par

Créée

le 25 mars 2016

Critique lue 66 fois

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Man Gaut

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