Critique rapide.
Je suis autant triste qu'en colère. J'adore réellement Dosseh, ce mec dégage une énergie folle dès qu'il prend un micro. Il est capable de sortir des flow lunaires que personne ne teste, il kicke très très fort quand il a décidé de cramer une track, et c'est pas le dernier pour les mélodies, loin de là. Autrement dit, quand je vois un nouvel album de Dosseh, j'ai de grosses attentes...
Attentes plus que déçues. Je ne retiens que quatre morceaux de cet album. Et sur ce pauvre 4/19, deux ne m'ont pas marqués pour les bonnes raisons. Je commence par le positif: il sait toujours kicker ou sortir de belles mélo, mais il le montre trop peu. Les deux morceaux que j'ai mis dans ma playlist rap sont sympathiques mais ne marqueront certainement pas l'année, encore moins l'histoire (Amsterdam et Rien n'a changé). Ils sont efficaces car la mélodie est très entêtante, mais les paroles ne racontent pas grand chose, Amsterdam est clairement un son de club ou de turn up en général, et Rien n'a changé c'est du Dosseh classique mais, au moins, bien réalisé.
C'est sur tout le reste que c'est pas bon, vraiment. Je suis encore sur le cul après avoir constaté avec horreur que le type enchaîne deux horribles sont club (Smooth criminel et Caiman & Astrakan), qui sont à peine audibles selon moi, et derrière il part sur un morceau intimiste à propos de sa mère (touchant mais maladroit). La rupture de ton est énorme et ça donne un sentiment d'impudeur. Reste le dernier morceau qui a retenu mon attention (Djamel), et qui propose un story telling classique (pourquoi pas, à une époque où les morceaux manquent de cohérence interne pour privilégier les toplines). Sauf que le côté "telling" est un peu abusif... Est-ce qu'on est obligé d'avoir une description si littérale? Qui n'ajoute rien à la pure description de l'action? Franchement le thème est fort, il méritait mieux?
Le reste? Déjà oublié (j'ai écouté l'album il y a 2h...).
Dosseh revient plus solide que ça la prochaine fois stp.